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Rіmаіlleur : pоème Une femme bіen jeune ...

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Une femme bien jeune ...

Dans le jardin public sous un ciel de layette

Installée sur un banc, l’abri d’une gloriette

Une femme bien jeune, belle comme un fruit mure

Son enfant dans ses bras, la fontaine murmure.

Le soleil sur la mer, des éclats de diamant

Les oiseaux qui pépillent, le rire des deux amants

Un bruissement de feuilles, gazouillis de bébé

Il n’est point de disgrâce pour venir perturber.

Cette femme si rousse au regard de tendresse

Se tourne et lentement l’enfant qu’elle redresse

Lui ouvre son corsage pour lui offrir son sein

Aussi blanc que son lait, adorable dessin.

Je connais cette femme, cet enfant est à nous

Un amour partagé qui me met à genoux

Cette maternité qui fait mes yeux humides

Me rend plus qu’amoureux et pourtant m’intimide.

Les années ont passé et l’enfant a grandi

Pour savoir si ailleurs se trouve un paradis

A quitté le foyer, a entamé sa ronde

Pour connaître la vie, pour connaître le monde.

Cette femme d’amour ce don de l’absolu

La Camarde me l’a prise, la Camarde l’a voulu.

Et le vide s’installe, l’absence que je redoute

Cette vie solitaire, la vie qui me dégoute.

Encore une fois la mort m’a rendu solitaire

Et j’ai peur maintenant et je me désespère

De l’envie qui me prend de porter à ma bouche

La finesse d’une main pour la glace d’une douche.

Et puis un rayon d’or, une émotion naissante

Qui fait jaillir de moi des amours puissantes.

Jeunesse de mon âme espérance de mon cœur

Le jardin de l’Eden s’ouvrit à mon bonheur.

Et puis comme d’habitude le bonheur s’est perdu

La sente merveilleuse se fait chemin ardu.

J’ai connu ces années ces amours de roman

J’ai vécu ces amours comme vit un dément.

Madame la Faucheuse si vous m’aimez un peu

Venez verser votre eau que s’éteigne ce feu.


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