Une figure importante de la Formule 1 a appelé la FIA à ne pas réinstaller le Grand Prix de Bahreïn au calendrier cette saison : c'est tout simplement l'ancien président de la FIA, Max Mosley.
L’état d’urgence a été levé dans le Royaume bahreïni, secoué par les mouvements anti-gouvernementaux depuis de nombreuses semaines, mais la situation ne semble toujours pas revenue à la normale. Plusieurs médias ont rapporté que la police continuait à réprimer des manifestants dans des villes situées à l’extérieur de la capitale Manama et c’est dans ce contexte que le Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA se réunit aujourd’hui à Barcelone (Espagne) pour déterminer si Bahreïn doit être réinstallé au calendrier cette saison.
Si le directeur de la FOM Bernie Ecclestone y est très favorable, les voix se multiplient par contre de l'autre côté pour alerter la FIA de la véritable situation à Bahreïn, afin qu'elle prenne la décision la plus sage possible.
Après l'ancien pilote de F1 Damon Hill, c'est donc l'ancien président de la FIA lui-même qui s'est opposé au retour de Bahreïn dans le calendrier : "Si j’étais le président de la FIA aujourd’hui, la Formule 1 devrait me passer sur le corps avant d’aller à Bahreïn !" a lancé Mosley. "Le Grand Prix sera utilisé pour dépeindre une image de Bahreïn qui est fausse." a-t-il assuré.
"Les autorités utiliseront le Grand Prix pour soutenir ce qu’ils font, en se servant presque de la Formule 1 comme un moyen de propagande. Il n’y a qu’une seule raison pour laquelle la F1 est à Bahreïn et elle est politique. Y retourner cette année serait un désastre au niveau de la communication et les sponsors voudraient retirer leurs logos des livrées." a prédit Mosley.