Des millions de personnes se battent chaque jour contre la maladie et certaines d'entre elles n'aspirent qu'à une chose : RETROUVER LA VIE ! La vie qui, quotidiennement, leur est comptée parce qu'un organe défaillant ou absent ne leur permet plus de profiter pleinement de chaque jour... Faire don de ses organes après sa mort, c'est redonner la vie à plusieurs. Nécessiter une greffe peut concerner tout le monde, quel que soit son âge. Faire don de ses organes…c'est la même chose !
Mais cette décision doit avant tout être réfléchie et pour cela, il est important d'en parler avec son entourage, sa famille, ses proches, ses amis. Etre donneur c'est bien, le dire à ceux qui nous entoure c'est mieux. La loi stipule que toute personne non inscrite sur la liste de refus est considérée comme consentante au don d'organe (1). Encas de mort encéphalique, l'équipe médicale va chercher à connaitre la position du défunt par rapport au don. Elle va, dans un premier temps, consulter le registre des refus puis chercher à savoir si la personne était porteuse d'une carte de donneur d'organes. Le cas échéant, l'équipe médicale va se tourner vers la famille qui, si elle n'est pas au courant des souhaits du défunt sera en mesure de décider pour lui. C'est un moment pénible et difficile pour la famille qui, déjà accablée par le deuil, se voit en plus la responsabilité de la question du don et doit prendre une décision très rapide. Voilà pourquoi il est important d'avoir déjà abordé le sujet avec ses proches.
Sivous accepter de redonner la vie après votre mort en acceptant le don d'organes, vous pouvez faciliter le travail des équipes de soins en portant sur vous une carte de donneur d'organe (appelée Passeport de Vie). Vous pouvez facilement vous en procurer une en remplissant le formulaire sur le site de France Adot :http://www.france-adot.org/demande-carte-donneur.php . Toutefois, il faut savoir que la carte de donneur n'a pas de valeur légale en France, elle n'est qu'un indice pour aider les médecins et la famille à orienter leur décision.
Si par contre vous refuser de donner vos organes après votre mort, vous devez le faire savoir en vous inscrivant sur le registre national des refus à Marseille. Dès lors que vous êtes âgé de 13 ans vous pouvez faire connaitre votre choix de refus en remplissant le formulaire pré établi et en joignant une photo. Vous pouvez vous renseigner sur le site http://www.transplantation.net/txpub/showContent.do?contentid=boo.fic.refus&pageid=FDO_DOAM. Sachez toutefois que votre décision est révocable et que vous pouvez à tout moment changer d'avis et vous retirez de la liste des refus
Prenez position quelle que soit votre décision... Personne n'est en droit de vous juger. Nous souhaitons seulement vous sensibiliser sur le sujet. Chaque personne est libre de faire ce qu'elle veut et ne doit en aucun cas se sentir coupable envers les autres de la décision qu'elle aura prise. Bonne réflexion à tous !
(1)
LOI no 2004-800 du 6 août 2004
relative à la bioéthique (1)
NOR : SANX0100053L
Art. L. 1232-1.
"Le prélèvement
d'organes sur une personne dont la mort a été dûment constatée ne peut être
effectué qu'à des fins thérapeutiques ou scientifiques.
Ce prélèvement peut être pratiqué dès lors que la personne n'a pas fait
connaître, de son vivant, son refus d'un tel prélèvement.
Ce refus peut être exprimé par tout moyen, notamment par l'inscription sur un registre nationalautomatisé prévu à cet effet. Il est révocable à tout moment.
Si le médecin n'a pas directement connaissance de la volonté du défunt, il doit
s'efforcer de recueillir auprès des proches l'opposition au don d'organes
éventuellement exprimée de son vivant par le défunt, par tout moyen, et il les
informe de la finalité des prélèvements envisagés.
Les proches sont informés de leur droit à connaître les prélèvements
effectués."
« L'agence de la biomédecine est avisée, préalablement à sa réalisation,
de tout prélèvement à fin thérapeutiques ou à fins scientifiques.
Le registre national des refus est disponible auprès de
l'agence de la Biomédecine