Vers un retour de Bahreïn dans le calendrier ? (21)

Rubens Barrichello, le président de la GPDA, a exprimé ses craintes après que le Grand Prix de Bahreïn ait été réintroduit dans le calendrier de la Formule 1 2011 par la FIA. Le brésilien est donc le deuxième pilote, après Mark Webber, à avoir révélé son opinion sur cet événement, qui avait été annulé en mars à la suite d'importants troubles civils.

Le nouveau programme de la fin de saison écrit vendredi dernier par la FIA à Barcelone en Espagne replace donc Bahreïn dans le calendrier le 30 octobre, la date du premier Grand Prix d'Inde de l'Histoire, qui est par conéquent déplacé en décembre. Ce changement de programme signifie donc que la Formule 1 va beaucoup voyager : des Émirats-Arabes-Unis, elle ira ensuite au Brésil avant de retourner en Inde. « Naturellement, si l'épreuve est maintenue, nous aurons plus de travail, l'équipe devra redoubler d'efforts. » a prédit Rubens Barrichello.

Le pilote Williams, à l'image de Mark Webber et de l'ancien président de la FIA Max Mosley, a également déclaré qu'il craignait pour le sécurité des pilotes - et même de tout le paddock - dans un pays en conflit : « J’aimerais d'abord préciser que j’aime beaucoup le circuit et l’épreuve en elle-même. » a-t-il cependant expliqué. « Par conséquent, je veux être sûr que nous serons en sécurité là-bas. Lors des réunions du GPDA, tous les pilotes ont exprimé leurs préoccupations et ont exigé des garanties de sécurité si la course à Bahreïn a lieu. Pour les pilotes, ce qui importe réellement c’est la sécurité - le reste n’est pas important. »

« Il ne faut pas tomber dans une situation où la politique prend le dessus sur le sport. » a-t-il averti. « Si cela arrive, vous aurez un désastre entre vos mains. On dit que les groupes d’opposition sont en faveur du maintien de la course mais ils veulent plutôt manifester durant le Grand Prix, et c’est un grand danger pour nous tous. »

Barrichello ayant donné son opinion sur le sujet, il a finalement rappelé que ce qui le dérangeait le plus était que l'intérêt de la course passait avant les de respect des droits de l'Homme : « Ce fut en tout cas un moment très triste d’entendre que les intérêts d'un Grand Prix étaient plus importants que les droits de l’Homme des gens de cette région. Ils sont très tristes et d'après Nabeel Rajab (le président du Centre Bahreïni pour les Droits de l'Homme), ils ont déjà donné le nom de "Journée de la Colère" au dimanche du Grand Prix, où tout le monde sortira de chez soi dans chaque ville de Bahreïn, et montrera sa colère envers le gouvernement ainsi que ce que le régime a fait envers son propre peuple. Nous ne pouvons donc pas aller là-bas en sécurité. »