Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a dénoncé jeudi la « croisade contre l’enseignement de la sexualité à l’école » menée par la direction de l’enseignement catholique, qui critique les nouveaux manuels de sciences et vie de la Terre (SVT), dans un communiqué.
La direction de l’enseignement catholique et les associations familiales catholiques protestent contre l’enseignement obligatoire de « la théorie du gender » –études des inégalités sociales entre les hommes et les femmes– dans certains programmes au lycée.
« A les entendre, il n’y aurait qu’un seul modèle de cellule familiale: le couple hétérosexuel et ses enfants », ironise le Snes-FSU.
« L’école, lieu de socialisation et de transmission des savoirs, doit donner aux jeunes les connaissances scientifiques, sociologiques et philosophiques, nécessaires à la compréhension de la société et à leur émancipation », ajoute-t-il.
Le Snes « se félicite que des questions au centre de la construction de l’individu soient abordées à l’école, sans tabou, mais aussi sans idéologie et dans le respect des sensibilités de chacun ».
« Les esprits chagrins réactionnaires qui luttèrent et continuent de lutter contre la contraception et l’avortement, instrumentalisent aujourd’hui l’école pour médiatiser leur croisade contre l’homosexualité », regrette le syndicat.
Dans un communiqué séparé, le Groupe national information et éducation sexuelle (Gnies) estime que « l’école a pour mission d’instruire et d’éduquer, dans le respect des sensibilités ».
Dans les établissements scolaires, « l’ensemble des personnels est confronté au désarroi de jeunes en difficulté avec leur orientation sexuelle. Aborder cette question dans la classe est un premier pas vers le respect de chacun et la compréhension de l’autre », conclut le Gnies dans son communiqué.
Le Gnies compte, notamment, comme membres plusieurs syndicats d’enseignants, la FCPE (première fédération des parents d’élèves de l’enseignement public), le mouvement français du planning familial, le conseil national des associations familiales laïques, l’association des professeurs de biologie et de géologie, ainsi que La Mutuelle des étudiants.
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