Avant la publication du bilan annuel de la Hadopi, quelques infos ont fuité dans le Figaro : 400 000 mails et 3500 courriers recommandés auront été envoyés depuis octobre 2010 aux internautes téléchargeant illégalement, et qui se sont fait « flasher » sur les réseaux P2P.
Bilan mitigé de son efficacité ? Mise en route progressive ? La répression est-elle finalement efficace ? Quoi qu’il en soit, la Hadopi souhaite redorer son image et vient de dévoiler sa nouvelle campagne de publicité. Elle débutera le 13 juin, composée de spots TV et radio, ainsi qu’une série d’affiches.
Le tout pour 3 millions d’euros !
Un brin culpabilisante envers « ceux » qui violent les droits d’auteur, cette série de visuels doit permettre de responsabiliser la jeune génération quant aux supposés dégâts causés par le téléchargement illégal.
« Sans Hadopi, pas de création » : tel est le message en substance que souhaitent véhiculer ces publicités.
Après avoir abordé (maladroitement ?) le volet répressif, la Haute Autorité change donc de méthode de communication et met en avant le thème de la prévention. Les jeunes d’aujourd’hui sont les internautes consommateurs de demain. Il convient donc de les mettre en garde, de les sensibiliser sur l’offre légale, sur la question du droit d’auteur. Même si le lien entre Hadopi et création reste assez flou, le plan comm’, à peine dévoilé, suscite déjà de nombreux commentaires.
Notamment de Jérôme Zimmermann, de la Quadrature du Net, qui ne peut s’empêcher de faire remarquer que « cette campagne est assez risible, car la seule chose qu’elle met en image est le mythe que la Hadopi finance la création« . Or, selon lui, la création et l’offre légale n’ont pas besoin de la Haute Autorité.