Ofcom, l’observatoire des médias britannique, a lancé une enquête visant le marché de la publicité télévisée. Ce marché de 4 milliards de livres préoccupe l’Ofcom à cause de quelques pratiques qui peuvent être anticoncurrentielles.
L’Ofcom a, en effet, identifié trois préoccupations qui pourraient fausser l’achat et la vente d’espaces publicitaires.
La consultation, qui fera vraisemblablement trembler beaucoup d’acteurs dans l’industrie de la publicité, sera finalisée le mois prochain. Ofcom publiera par la suite une déclaration dans laquelle il dira s’il décide de renvoyer l’affaire devant la Commission de la Concurrence.
Le motif de l’inquiétude de l’Ofcom est le flou qui entoure la détermination du prix d’achat et de vente de publicités. Ce flou peut rendre la comparaison des prix et le choix des offres adéquates une tache difficile pour les annonceurs.
La publicité est vendue par paquets, et l’Ofcom a indiqué qu’il est probable « que le groupement des offres de publicité, lorsqu’il est combiné avec les parts de marché que détienne quelques stations de télévision, peuvent avoir un effet préjudiciable sur la concurrence ». Pour Ofcom, les stations de télévision peuvent être en mesure d’utiliser leur puissance et hégémonie sur le marché pour faire monter les prix.
Ofcom va également examiner le modèle des transactions pour l’achat et la vente de la publicité, car ce modèle « ne semble pas avoir changé de manière significative depuis près de 20 ans. Il est également un système unique au Royaume-Uni. »
En dépit de ces préoccupations, le régulateur a indiqué que le système actuel « peut être un moyen efficace de gérer certains des risques particuliers associés à la planification et l’ordonnancement de la publicité télévisée ».
Ed Richards, le directeur général de l’Ofcom, a déclaré à la « Incorporated Society of British Advertisers » plus tôt cette année, que le moment était venu de voir «s’il existe des motifs raisonnables de soupçonner que le mécanisme de transactions pourrait empêcher, restreindre ou fausser la concurrence dans la vente de temps d’antenne pour la publicité télévisée », ajoutant que c’est le moment pour l’industrie de statuer sur une « question très importante ».