L’Éducation nationale tire la sonnette d’alarme. Face au développement de la fraude aux examens via les téléphones portables, à quelques jours du bac, le ministère a mis en garde spécifiquement les surveillants et examinateurs contre ce nouveau fléau. Et écrit une circulaire pour édicter règles et sanctions. Proviseurs et enseignants le déplorent quotidiennement: la généralisation du portable a changé la donne. Finies les bonnes vieilles antisèches: collégiens, lycéens et étudiants se mettent à l’heure du numérique. Y compris pour tricher. «C’est un fléau qui touche tous les profils d’élèves!, lance Monique Khayat, proviseur du lycée La Fontaine à Paris, qu note une explosion de ce type de tricherie. Ce qui était il y a encore deux ans l’apanage de lycéens s’étend désormais aux collégiens, qui possèdent déjà des smartphones.» L’enseignement supérieur n’est pas épargné, avec des cas récents lors d’une épreuve de l’internat de médecine ou de BTS.