Lundi 6 juin, une délégation d’élus socialistes composée de Christophe Bouillon, Serge Boulanger, Emile Canu, Eric De Falco, Valérie Fourneyron, Didier Marie et Nicolas Rouly s’est rendue au Tribunal de Rouen à l’invitation de l’Assemblée Plénière des magistrats et personnels.
Accueillis par les représentants des magistrats et des personnels, ils ont procédé à la visite du Tribunal de Grande Instance et de ses annexes. L’occasion pour les élus de se rendre compte de l’envers du décor. En effet, si ce lieu de travail, vu de l’extérieur, peut paraître idéal, à l’intérieur il n’en est rien. La réalité des conditions de travail des agents du service public de la Justice est en vérité déplorable et pèse également sur les justiciables : couloirs étroits où s’entassent les dossiers, matériel informatique dépassé, vétusté des bureaux, manque d’aération, absence de lumière naturelle, auditeurs de justice (élève magistrat en stage) obligés de travailler dans la cafétéria de l’annexe du Tribunal etc.
A ces conditions matérielles s’ajoutent en plus l’empilement des lois et la refonte des systèmes informatiques qui rendent encore plus difficile la tâche de tous les personnels de justice. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux au nom de la fameuse RGPP ne fait qu’aggraver la situation. Ainsi, les greffiers ont ils fait part aux élus de l’augmentation continue de leur charge de travail, les juges sont également victimes de cette politique. Ainsi, à l’instruction, un juge partant ne sera pas remplacé, laissant à ses collègues avec 120 dossiers à traiter contre 90 actuellement.
Le constat est clair, la Justice en France n’est pas la priorité du Gouvernement. La preuve, notre pays est classé 37e sur 43 pays du Conseil de l’Europe pour le budget consacré à la justice. La justice justement, qui est rendue au nom du peuple français, celui-ci mérite mieux que cela.