Bonjour,
Si le nombre d’emplois dans les technologies de l’information et des communications (TIC) a augmenté de 2,9 % en 2010 avec 184 400 employés, le monde des TIC fera quand même face à une pénurie de personnel dans les prochaines années, principalement à cause de la baisse des inscriptions dans les cégeps et les universités pour pourvoir les 7000 postes disponibles annuellement dans les 10 prochaines années.
La hausse des emplois, comme la baisse du nombre de diplômés, l’accueil et l’intégration des candidats provenant de pays étrangers, de même que l’augmentation des exigences et l’hyperspécialisation des emplois font partie des constats du quatrième diagnostic dévoilé, hier à Québec, lors de l’assemblée générale annuelle de TECHNOCompétences, le comité sectoriel de la main-d’oeuvre en TIC.
Présenté par Maxime Godin, de Raymond Chabot Grant Thornton, le diagnostic montrait aussi que les TIC au Québec représentent 12,7 milliards $ du PIB sectoriel, soit 21 % de la part canadienne, alors que l’Ontario est à 47 % du total, avec 27,8 milliards $. L’écart est aussi grand quant au nombre d’emplois avec 50 % des postes en Ontario contre 23 % au Québec.
Dans la province, la plus grande concentration des entreprises se trouve dans la grande région de Montréal avec 76 %, alors qu’elle de 13 % dans la région de Québec et de la Chaudière-Appalaches. Les 11 % restant étant réparti inégalement dans les autres régions. Les services et les logiciels procurent 68 % des emplois, les télécommunications 18 %, la fabrication 8 %, l’entretien et les réparations 6 %.
Les tendances mondiales montrent que l’infonuagique (cloud computing ou services d’hébergement) aura une croissance dans les 15 % à 20 %, suivi des services de mobilité et des systèmes intelligents, sans oublier les questions de sécurité.
Comparé au secteur de la santé (sciences de la vie), le secteur des TIC bénéficie d’un apport beaucoup plus stable en capital de risque, mais son niveau d’attractivité des candidats est moindre malgré des perspectives extrêmement intéressantes quant au taux de placement.
M. Godin note donc une pénurie des compétences pour les prochaines années dans une perspective de plein emploi. Le manque de diplômés alimentera la concurrence entre les employeurs pour attirer des talents non seulement chez les nouveaux diplômés, mais aussi chez les employés expérimentés.
Reproche
Toutefois, la directrice générale de TECHNOCompétences, Sylvie Gagnon, reproche aux donneurs d’emplois d’exiger trop de champs de compétences pour les nouveaux employés, un minimum de trois à cinq ans d’expérience et une obligation d’être productif au premier jour dans des créneaux extrêmement comme le marché bancaire, les assurances ou le commerce de détail par exemple.
«À quels endroits les nouveaux diplômés pourront prendre de l’expérience avec de telles exigences, avoue-t-elle. Les employeurs, que ce soit les grandes entreprises ou les gouvernements, doivent donner aux jeunes de la relève la chance de se faire valoir.»
Selon elle, l’avenir dans les TIC se présente très bien quant aux perspectives d’embauche, puisqu’il y a de plus en plus de postes en technologie et des besoins dans tous les secteurs, pas seulement en informatique. Le rapport détaillé du diagnostic peut être consulté au www.technocompetences.qc.ca/.
Cordialement,
Manu
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