Cette vague d'émigration, répartie sur presque 20 ans, montre également que la moitié des émigrants ont quitté le pays via l'aéroport international de Lima, 16,9% via la ville de Desaguadero, à la frontière bolivienne, 1-,5% via la ville de Tacna, près de la frontière chilienne. L'étude montre que plus de la moitié des émigrants sont des femmes et 49,6% sont des hommes.
La grande majorité des émigrants ont entre 15 et 49 ans quand ils quittent le Pérou, l'étude montrant que les partants quittent le Pérou afin de rechercher un emploi qu'ils ne peuvent trouver dans leur pays. Les femmes qui décident d'émigrer à l'étranger ont en moyenne plus de 30 ans tandis que les hommes émigrants sont plus jeunes (entre 20 et 24 ans). Les péruviens qui émigrent partent en majorité vivre au Brésil, aux Etats-Unis, en Espagne, en Argentine et au Japon.
Ce qui est tout de même surprenant est de constater que l'émigration n'a pas cessé de stopper ces cinq dernières années alors que le Pérou vit une période faste de croissance économique, notamment bénéfique sur le front de l'emploi. 33% des péruviens qui sont partis à l'étranger ont le statut d'étudiant, 13,2% travaillent comme employé de bureau et 11% sont des femmes au foyer.
Suite à la crise financière qui se prolongea de 2007 jusqu'à 2009, 76 500 péruviens vivant à l'étranger ont décidé de revenir vivre au pays. 64% d'entre eux avaient quitté le Pérou après 2005, avant de revenir en 2009. Nous verrons si, avec l'accession au pouvoir d'Humala, les péruviens reviennent au pays ou décident au contraire de fuir un régime qui accordera une plus grande place au domaine social.
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