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La théorie du gruyère, où comment, nous, frères humains, détruisons notre belle planète…

Publié le 13 juin 2011 par Philippejandrok

5a762305e04acdf6250fe42fb7cf3cb0.jpgAujourd’hui je souhaiterais vous faire part d’une théorie fondamentale et logique, la théorie du gruyère.

Vous allez vous dire, mais qu’est-ce qu’il va encore nous sortir celui-là à l’heure du déjeuner ?

Bien, imaginez une tomme de gruyère bien large, bien ronde, bien solide. Elle est constituée d’une couche dure qui renferme un cœur moelleux et délicieux, ce cœur est lui-même percé d’alvéoles, de trous, de petites grottes savoureuses, c’est en quelque sorte une caverne qui se maintient naturellement, puisque ce n’est pas l’homme qui a constitué l’architecture des ponts et des ouvertures intérieures, c’est la structure moléculaire de la tomme de Gruyère elle-même.

À présent, les gourmands vont couper, éventrer, trouer et dévorer la matière là ou elle est la plus tendre, et la tomme se délite, perd sa structure et s’effondre, il ne reste plus qu’une architecture difforme et molle, une sorte de squelette qu’il faut gratter de sa croute pour récupérer les morceaux comestibles, puis nous passons à une seconde Tomme et à une troisième, car nous fabriquons ce fromage à volonté.

À présent, imaginons la terre, notre terre, cette orange bleue, joyau de l’univers, envisageons que c’est une tomme de terre, de roches et d’eau, géante, bien large, bien ronde, bien solide. Elle est constituée d’une couche dure qui renferme un cœur en fusion, ce cœur est lui-même un soleil bouillonnant, autour de celui-ci, des trous, des petites grottes, des poches de gaz, de pétrole, des mines de diamants et de pierres précieuses, des cavernes pleines et vides, cernées par des éléments gazeux, solides, liquides, c’est en quelque sorte une caverne gigantesque qui se maintient naturellement par des phénomènes de pression, puisque ce n’est pas l’homme qui a constitué l’architecture des ponts et des ouvertures, c’est la structure moléculaire de la terre elle-même.

Imaginons un instant une petite colline sur laquelle on lâcherait une dizaine de lapins, tout en sachant qu’il n’y a aucun prédateur dans les parages, que se passerait-il ?

Inévitablement, les lapins se reproduiront et creuseront des terriers et des galeries sans se soucier le moin de monde de ce qui se passe au-dessus d’eux. La terre s’affaisserait et un homme normalement constitué pourrait, en marchant sur la petite colline, s’effondrer sous ses pas. Nous sommes là dans le développement d’une simple logique.

Transposons désormais les rôles, les lapins deviennent des humains et la tomme de gruyère, notre terre.

Les humains donc, sans réfléchir aux conséquences dramatiques de leurs actions, creusent la terre et la mer pour en extraire les poches de gaz, de pétrole, d’or, d’uranium, de platine et de je ne sais quoi, laissant les grottes qui se maintenaient entre elles par des milliards de tonnes de pression en rendant forte et résistante notre belle orange bleue, une terre désormais en équilibre précaire puisque sa structure intérieure est fragilisée. Il n’y a plus rien pour maintenir la structure, ni les structures entres elles puisque la pression est supprimée, les fondations de la planète sont donc affaiblies.

Paradoxalement, le noyau terrestre, cette matière faite de l’esprit du feu est en constante évolution, elle boue, crache, pousse, crie, hurle, s’échappe parfois par ces cheminées que l’on nomme volcans, crachant des flots de lave et de fumée, des gaz toxiques pour les humains et les mammifères, une éructation mortelle et cataclysmique qui a déjà détruit des espèces vivantes les menant l’extinction quasi totale. Nous ne sommes pas à l’abri des soubresauts de la planète, pire, nous en sommes les responsables au premier chef.

Lorsque le noyau de la belle bleue pousse sa colère vers la surface, il pousse, presse les plaques que l’on dit tectoniques vers le haut, puis sur les cotés, selon la résistance des grottes sous pression, les secousses dites tremblement de terre, sont plus ou moins fortes et font plus ou moins de dégâts en surface, or les dégâts sont de plus en plus importants depuis ces dix dernières années, et les raisons sont multiples, d’une part l’activité humaine, puis l’activité solaire, puis l’activité planétaire du système solaire, les trois activités conjuguées font de notre planète un terrible champ de bataille.

Ainsi, plus on extrait du gaz, du pétrole et je ne sais quoi, plus on fragilise la structure même de notre planète en laissant des vides là ou durant des millions d’années il y avait des pleins, il suffit de jeter un regard critique sur l’extraction assassine du gaz de schiste, entre autres, plus nous nous mettons en danger, plus nous risquons de détruire ce joyau unique.

Il n’est pas surprenant que les humains cherchent à conquérir d’autres univers dans l’espace, mais en sommes nous dignes si nous nous montrons incapables de préserver notre propre planète ?

L’homme moderne, technologique, est donc un parasite incapable de prélever sans ruiner, incapable de prendre ce dont il a besoin sans détruire et assécher le cœur même de son monde, pour quelle raison la planète le laisserait-elle vivre ?

Nous vivons une époque formidable…

crédit photo : wilkipédia


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