“Né en 1952 à Casablanca, Pascal Vinardel est un peintre rare.
- Par sa production artistique : seulement quelques tableaux par an,
- Par sa peinture : bonheur, sensibilité, nostalgie pour des lieux et une époque révolus,
- Par sa personnalité : il fuit l'art et les artistes officiels.” (Hugues Pénot, sur la page qu'il a consacré à l'artiste sur Facebook)
Et, en effet, voilà du grand art, discret et sensible, de celui qui nous réconcilie avec nous-mêmes, avec la lenteur et le sensible, le beau qui va à l'essentiel, sans faux-fuyants, sans fausses apparences, sans le clinquant d'un siècle qui cherche moins l'apparence que le clinquant, qui réconcilie l'ombre et la lumière, l'Homme et sa perception du monde qui l'entoure. On touche ici à l'éternité, aux règles immuables que le monde virtuel voudrait nous faire perdre de vue : nous sommes fait de chair, de sang et de sens, condition essentielle de notre survie.
Quelques oeuvres de Pascal Vinardel sont visibles sur le site de la Galerie Vincent Pietryka :
http://www.galeriepietryka.com/Artistes/Pages/Pascal_Vinardel.html
Voici un extrait des propos de l'artiste dans un entretien qui lui est consacré sur le site du Magazine des Arts :
http://www.magazinedesarts.com/wordpress/?p=30
Pascal Vinardel : “En amont de la peinture il y a en effet quelque chose qui s’appelle de la sensation : nous ressentons fortement la relation particulière qui nous lie à l’existence visible. La peinture, avant de servir à l’histoire, au poète ou au public, sert d’abord au peintre. C’est un moyen d’expression qui demeure étonnamment efficace ; sans doute parce que nos conditions biologiques n’ont pas changé ; nous sommes encore sous l’emprise de la lenteur: celle de notre corps, du cheminement de nos sens et de notre parole. La peinture, rudimentaire comme nous, demeure parfaitement adaptée à cette lenteur. Elle nous permet aujourd’hui de lutter contre le fondamentalisme technologique qui prétend “soulager” la réflexion humaine de ce dont pourtant elle dépend, c’est-à-dire le temps et l’espace.
Malgré les progrès techniques, l’homme pense et ressent toujours comme aux premiers temps. La sensation, objet délicat entre tous, à mi-chemin entre perception et sentiment, et qui existe bien avant de se muer en peinture, se nourrit et grandit au cœur même de ce temps et de cet espace, nos seuls biens.”