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Roselyne Bachelot et l’exemple suédois

Publié le 14 juin 2011 par Alex75

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La semaine dernière, un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales a été remis, à notre Ministre des Cohésions Sociales et de la Solidarité, Roselyne Bachelot. Et ce rapport de l'IGAS préconise l'évolution de la législation actuelle vers ”un congé d'accueil de l'enfant” en bas âge, réparti à parts égales, entre la mère et le père. Le partage inégal des tâches domestiques alimenterait notamment l'inégalité professionnelle, entre les hommes et les femmes. C'est une des principales conclusions de ce rapport, l'objectif étant de tendre à plus d'équité, en la matière. Cette proposition s'inspire ainsi de l'exemple suédois, où le congé parental de douze mois est partagé, entre les deux parents à tour de rôle (six mois pour le père et six mois pour la mère).

Récemment, Roselyne Bachelot s'attaquait à la prostitution, proposant de pénaliser les client(e)s, et s'inspirant également du modèle suédois. Elle se penche sur nos moeurs, sur la sexualité. Et elle s'attaque maintenant à une réforme en profondeur du congé parental. En France, le droit du travail accorde jusqu'à présent, un congé - maternité de seize semaines indemnisées, en accord avec l'employeur. Auquel vient s'ajouter un congé parental, qui est d'une durée initiale d'un an au maximum, prolongeable deux fois. Mais qu'en est-il de l'enfant, dans tout cela ? Tous les pédo-psychiatres nous ont expliqué, depuis belle lurette, que les enfants jusqu'à l'âge de six ans, ont surtout besoin de leur mère. C'est sans doute pour cette raison-là, que ce rapport entend réduire le congé parental de trois ans, à un an seulement. ”Il ne faudrait pas que les mères se la coulent douce, et ne retournent au boulot darre darre“, dixit Eric Zemmour. Le célèbre pédiatre Aldo Naouri a toujours expliqué, que le père n'est pas et ne peut-être une deuxième mère. Un père ne peut pas se lever la nuit, pour donner le sein à son enfant. Les relations parentales sont fortement éclairées d'une autre manière, par le discours psychanalytique, autour des places respectives de la mère et du père. Une femme devient mère en mettant un enfant au monde. Son rôle, sa place et sa fonction découlent également de ce fait biologique, et sont intimement liés entre eux. 

Les femmes travaillent de plus en plus - ne serait-ce que pour subvenir également aux besoins du foyer -, mais une  mère occupe une place centrale, particulière et essentielle, dans la vie de famille. Le père occupe un rôle spécifique de séparation entre la mère et l'enfant, comme l'établissent tous les pédiatres. Mais plus tard, à partir d'un certain âge, et qui ne fonctionne pas bien, si le père s'interfère trop tôt. D'ailleurs, devenir un père pour un homme est autrement plus compliqué. Il ne lui suffit pas de donner son nom ou d'assumer la charge matérielle de son enfant. Il lui faut de plus occuper une fonction qu'il ne peut pas créer par son seul vouloir.La problématique est celle de l'équilibre parental, nécessaire au développement psychique de l'enfant, à la construction de sa personnalité et à son épanouissement personnel. Il est vrai également, que le modèle familial et parental traditionnel est plongé dans une crise profonde : désaffection du mariage, augmentation du nombre de divorces, progression exponentielle des familles monoparentales, mais aussi problématique de “l'enfant tyran“, en étant les nombreux symptômes. La dernière prédisposition familiale était le congé paternel - courte durée, adoptée le 1er janvier 2002, par la ministre de la Famille de l'époque, à savoir Ségolène Royal. Ce qui n'était pas une mauvaise idée, en soit, car permettant au père de prendre quelques jours de repos, auprès de sa famille, après l'accouchement de son épouse, à sa convenance. Mais le “congé d'accueil de l'enfant“ relève d'udiscours d'égalité, qui tourne à l'indifférenciation. L'homme est une femme comme les autres“.

C'est la théorie du féminisme née sur les campus anglo-saxons, dans les années 60, qui n'a cessé de faire son chemin depuis. La sexualité ne serait pas une construction naturelle, mais culturelle. On choisirait ainsi sa sexualité, “comme des fruits au marché“… Ce qui indirectement peut ramener également à la question de l'adoption par des couples homosexuels. Notre Ministre des Cohésions Sociales et de la Solidarité reste ainsi très active, nous sortant régulièrement, une nouvelle idée de son chapeau, alors que le gouvernement semblait - dans son ensemble - prendre ses distances avec l'intuition giscardienne, pour renouer par prudence tactique, avec le conservatisme d'un Pompidou, qui ne voulait pas bousculer un corps électoral, déjà chamboulé par les transformations économiques et sociales. Mais Roselyne Bachelot pourra en débattre avec le très catholique François Fillon, à qui elle doit son maintien dans le gouvernement et aux électeurs de Nicolas Sarkozy ”qui ne savaient pas, qu'en votant pour lui, ils choisissaient en réalité, le mode de vie de la social-démocratie suédoise“, comme l'analysait avec ironie, Eric Zemmour. Une problématique qui touche également à notre classe politique actuelle, outre le cas Bachelot, qui a cédé nombre de ses prérogatives. Et qui ne cesse de se focaliser sur des problématiques vides et ridicules, au raisonnement parfois ésotérique…  

      J. D.


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