Sans surprise, l'utilisation excessive de produits chimiques dans l'agriculture est toxique pour les abeilles, d’autant plus lorsque plusieurs produits se combinent pour créer un « effet cocktail » dévastateur. A cette situation peu encourageante, les changements climatiques constituent un handicap supplémentaire, notamment en modifiant les périodes de floraison des plantes ou en déplaçant les saisons des pluies. En outre, ils pourraient également affecter la qualité et la quantité de production du nectar sur les plantes. Déjà, en janvier dernier, un rapport américain s’intéressait au syndrome d’effondrement des colonies des abeilles, dont l’apparition a entraîné des pertes de plus de 30 % par an pour le secteur apicole. Or, dépendants de notre environnement, nous le sommes aussi des services rendus par ces pollinisateurs. Selon le PNUE, sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90 % de la production alimentaire dans le monde, plus de 70 sont pollinisées par les abeilles Cécile Cassier