Chose dite, chose faite, voici le tournoi de Roland Garros 2011 dans les yeux d’une hôtesse… Mon Roland à moi, c’est 600 minutes et plus debout sur mes deux pieds à suffoquer ou grelotter selon les humeurs du ciel de la journée. Mon Roland à moi, c’est d’accompagner, sourire, renseigner, divertir les milliers de visiteurs venus au plus grand tournoi sportif de l’année. Mon Roland à moi, c’est de ne jamais être fatiguée et un seul maître mot : la DISPONIBILITÉ ! Mon Roland à moi, c’est expérimenter 10 000 intonations de « Bonjour » et devenir experte en pas chassés afin de me déplacer élégamment pour atteindre les passagers pressés. Mon Roland à moi, c’est la jupette qui se soulève, le fard à joues couleur poupée et les cheveux bien tirés. Car oui, pour attirer, il faut être à la croisée d’une tenniswoman et d’une pompom girl écervelée. Mon Roland à moi, c’est des tentatives de blagues ratées, des défilés de gens tape à l’œil et fortunés, de sportifs, de journalistes et de stars aux verres fumés. La face cachée du décor, c’est que chapeaux, lunettes, et pauses toilettes ne sont pas autorisés. C’est l’entourloupe de ces pauvres gens forcés par ma petite personne à prendre 54 secondes de leurs temps (concours de la plus rapide avec les HOT’ girls) à pronostiquer via l’ iPad version numéro 2 sur les matchs de la journée. C’est l’abus des proies faciles qui se caractérisent par les endormis, les indécis, les passionnés ou les désespérés…Les faits des uns appellent ceux des autres, je mets à exécution l’effet « mouton » 1000 fois par jour. Explication : une fois l’individu le plus vulnérable attrapé, plus besoin de bouger car me voilà entourée d’une dizaine de personnes prêtes à parier. Les psychologues appellent ça l’effet de « Ash », moi je préfère me croire ensorceleuse dans l’âme. Mais ne vous y méprenez pas. J’adore être au contact d’une multitude d’individus aux nationalités et réactions différentes. J’adore la radio RG tournant en boucle pleine de vérité qui croit que la France et même le monde entier est en train de l’écouter. Et j’adore ce job qui me permet de voyager à travers ceux qui trouvent dans le sourire d’une hôtesse toutes les raisons de se livrer… XX A très vite XX