A les en croire, les champs de radiofréquences électromagnétiques émis par les téléphones sont dans le “Groupe 2B”, c’est à dire qu’ils sont « peut-être » cancérigènes. Les détracteurs des portables ont été prompts à clamer que l’OMS en reconnaissait la nocivité. Pourtant, l’OMS ne dit rien de tout cela, plutôt le contraire.
Pour l’IARC, il y a quatre catégories de risque :
- Catégorie 1: un lien extrêmement fort entre cancer et l’objet en question. Une catégorie pour la cigarette, l’amiante, l’alcool et autres.
- Catégorie 2: 2A tout d’abord, avec tout ce qui a un effet « probablement cancérigène » pour l’homme. Le résultat des études sur des animaux sont suffisants pour le dire mais les résultats des tests sur l’homme sont limités. 2B (celui dans lequel l’IARC a classé les mobiles), regroupe ce qui est « peut-être cancérigène » pour l’homme. Il y a des preuves limitées et même les résultats des études sur des animaux ne sont « pas suffisants » pour conclure. Selon Cancer Research UK, on y retrouve un pot pourri de facteurs, avec la menuiserie ou le chloroforme.
- Catégorie 3: pas assez d’études pour pencher dans un sens ou dans l’autre
- Catégorie 4: réservée à ce qui ne cause pas de cancer chez l’humain. Catégorie quasi vide, avec en tout et pour tout un produit chimique dans cette catégorie.
Ainsi, alors que l’échelle de mesure est biaisée en faveur de l’alarmisme, l’IARC se contente de dire qu’il y aurait un risque potentiel, non certain, même chez les animaux. En outre, cela ne concernerait que deux types de cancers, glioma et acoustic neuroma.
En outre, quand on observe les études sur lesquelles se base cette conclusion très modérée, on s’aperçoit qu’elles sont pourtant interprétées déjà dans un sens très alarmiste: ainsi, sur les nombreuses études scientifiques menées sur la question, une large majorité conclut à l’absence de corrélation entre cancer et téléphone portable. L’étude la plus sérieuse, menée au Danemark sur 420 000 personnes, conclut avec certitude qu’il n’y a aucun lien entre les deux, même sur une période de 10 ans.
Enfin, l’évolution du nombre de cancers du cerveau ces dernières décennies permet d’apporter un dernier éclairage intéressant : si les téléphones portables causaient des cancers, on assisterait à une hausse de leur fréquence. Las, aucune tendance de ce genre ne se dégage dans tous les pays étudiés : USA, Nouvelle Zélande, Danemark, Norvège, Suède et Finlande. Pareillement, au Royaume-Uni, les taux sont désespérément stables depuis plusieurs dizaines d’années.
Gageons que les alarmistes, tant sur ce sujet que sur d’autres, n’auront que faire de ces conclusions scientifiques et continueront à jouer avec les peurs pour imposer leur agenda. Mais qu’ils ne nous fassent pas croire que la science est avec eux.