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Ma rencontre avec James Wan créateur de Saw et Insidious

Publié le 15 juin 2011 par Darkplanneur @darkplanneur

DSC_2012 Un grand merci à l'agence WaytoBlue de nous avoir permis de rencontre l'un des maîtres de l'horreur contemporaine : James Wan (Saw), son nouveau film insidious, sort aujourd'hui, il est tout simplement terrifiant, interview !

Darkplanneur : "Croyez-vous aux fantômes ?"

James Wan : "Oui, tout à fait. Je crois en la vie après la mort, aux fantômes, aux aliens... Je crois à tout ça. Je pense que je suis un peu fasciné par toutes ces choses. Il y a un niveau de l’existence qui nous est complètement inconnu."

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 D : "Vous utilisez beaucoup le thème du voyage astral, avez-vous fait des études dans la science ?"

 JW : "C’est plus un hobby. Je ne suis pas allé à l’université. Donc, je n’ai pas étudié le sujet d’un point de vue intellectuel mais plutôt parce que cela me fascine. J’ai effectivement fait certaines recherches pour Insidious, que j’ai placé au premier plan lors de l’écriture du film. Mais, en fait, nous nous sommes beaucoup inspirés des histoires de fantômes que m’a racontées ma famille française. Et c’est de là qu’est venue l’inspiration principale pour Insidious. Nous voulions faire ressentir dans le film le sentiment de peur que nous avons eu lorsque l’on nous a raconté ces histoires."

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 D : "La première partie d’Insidious se rapproche beaucoup du film The Haunting (La maison du diable) de Robert Wise. Elle est donc très psychologique. Pourquoi ce choix ? Et est-ce que cela a été un gros challenge pour vous ?"

 JW : "Je trouve effectivement mon inspiration dans les films de Robert Wise.

L’une des raisons principales pour laquelle j’ai voulu faire un film sur une histoire de fantômes est que je voulais que cela commence lentement et que cela termine par un climax très intense. La jeune génération grandit avec de nombreux films d’horreur très présents autour d’eux et ils sont habitués à voir beaucoup de choses avec Internet, YouTube, les caméras intégrées au téléphone… Ils sont tellement habitués à êtres divertis par tous ces médias que je savais qu’il fallait que je montre beaucoup plus que de simples fantômes… Je voulais faire un film qui ait trouvé un équilibre entre une première partie old-school et une deuxième plus agressive pour la jeune génération. Avec Insidious, j’ai vraiment voulu faire un film avec un style contemporain, mais tout en rendant hommage au cinéma classique et traditionnel."

D : "Le monde parallèle d’Insidious ressemble à un théatre, c’est voulu ?"

 JW : "Oui ! Quand l’un des personnages passe dans l’autre monde, j’ai fait en sorte que cela soit très noir. C’est une sorte de trou noir. C’est volontairement exacerbé et baroque. Sans aucun doute, l’inspiration me vient du cinéma européen. Je suis un grand fan des films d’horreur européens.

Avec Insidious, je voulais faire un film très réaliste, où l’on pourrait s’identifier aux personnages dans un décor très terre-à-terre, mais je voulais le faire dans un genre un peu différent puisque j’y insère des fantômes et des créatures. Je prends les monstres et les fantômes du genre fantastique qui est beaucoup plus théâtral et je les mets dans un monde réaliste. Je crois que cela donne un cadre unique et différent de tous les autres films d’horreur que l’on a pu voir par le passé."

D : "Comment le film a-t-il été reçu par le public ?"

 JW : "J’étais très nerveux et inquiet quant à l’accueil qu’aller réserver le public à mon film. C’était totalement différent de mon précédent film. J’avais une pression supplémentaire car Insidious était présenté comme le nouveau film des créateurs de Saw et Paranormal Activity. Il y avait donc beaucoup d’attentes. Lors de la première projection au Festival International du Film de Toronto, j’ai vu les gens sursauter et crier. J’étais au milieu de la salle et j’ai donc pu ressentir l’atmosphère pleinement. Et pour la première fois je me suis dit que j’avais fait quelque chose qui fonctionnait vraiment ! Quand le film est sorti aux Etats-Unis, je me faufilé dans les salles, pas pour regarder le film mais pour regarder le public. Et c’était vraiment une expérience satisfaisante. C’est l’une des raisons pour laquelle je fais des films d’horreur. Je pense que les films d’horreur et les comédies sont les deux seuls genres cinématographiques où si votre film est bien fait, vous pouvez directement voir si cela fonctionne. Si cela fait peur, les spectateurs sursautent et crient pendant le film. Si le film est drôle, ils rigoleront pendant la séance. Ces deux genres sont similaires sur ce point."

 

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D : "Qu’en est-il du casting ? Ce n’est pas un casting très habituel pour un film d’horreur, avec la divine Rose Byrne…

JW : "Oui, j’essaye de faire jouer dans mes films des acteurs qui ne sont généralement pas associés à ce genre de film. Par exemple, dans Saw, Danny Glover et Cary Elwes étaient un choix original pour un film d’horreur. Vous n’associez pas Donnie Wahlberg à un film d’horreur non plus. De même pour Kevin Bacon. J’essaye le plus possible d’avoir de très bons acteurs et je ne les choisis pas en fonction de leur genre habituel. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir Rose Byrne et Patrick Wilson pour jouer les parents dans Insidious, ce sont de très bons acteurs et ils sont crédibles dans leur rôle. Cela me semblait important que la famille fasse vraie car sinon le film ne marche pas. Cela ne fait peur que si l’on se soucie de cette famille et que l’on rentre totalement dans l’histoire. Donc, j’ai eu beaucoup de chance de les avoir ainsi que Barbara Hershey et Lin Shaye."

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D : "Pourquoi dans tous les films de Maison Hantée, les chasseurs de fantômes sont bêtes ?"

JW : (Grand éclat de rire) "Et bien, dans mes films, cela fait partie des personnages ! Je ne dirais pas qu’ils sont bêtes, je dirais plutôt qu’ils sont étranges, originaux. Je pense qu’il faut une certaine sensibilité pour faire ce genre de métier comme enquêteur paranormal ! Mais, je pense aussi que cela apporte du fun et donne une nouvelle dimension au film."

Merci à James Wan et l'agence WaytoBlue

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