Ainsi le concombre espagnol n’était pas coupable, salades et tomates ibériques non plus. Le coupable ? Des graines germées « bios » produites en Allemagne, pays hautement rigoureux et civilisé, un comble…
L’affaire de la « bactérie tueuse » nous apporte quelques enseignements cocasses sur la gestion des crises sanitaires mais aussi sur nos représentations mentales actuelles.
Résumons-les sous la forme de « lois » faciles à mémoriser pour les brillants experts en « catastrophologie » que l’on vient de voir, une fois de plus, à l’œuvre.
Loi N°1 : Tout présumé innocent est déclaré coupable avant même que les faits soient éventuellement établis. Ce principe s’appelle le principe de suspicion. Il est fondamental.
Loi N°2 : Les peurs sanitaires se propagent à très grande vitesse sous la forme épidémique. Ce principe s’appelle le « principe de Twitter ».
Loi N°3 : Le « bio » est notre avenir à condition que nous lui survivions. Il s’agit là du « principe d’ignorance », l’un des dogmes les plus solides de la bobosphère.
Loi N°4 : Les pays du Sud sont affligés du handicap génétique majeur de ne pas être des pays du Nord. Le principe d’arrogance constitue l’un des fondements du monde développé.
Ces 4 lois sont rassemblées dans le « Mémento du Concombre ibérique », en vente chez tous les marchands de fruits et légumes.