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Toulouse : Enfin un élu de gauche qui se mouille

Publié le 17 juin 2011 par Marius

plancade jean pierre98010kConnaissez-vous J.Pierre PLANCADE?  Cet élu, ex PS, Sénateur et conseiller général (canton : Toulouse VI) vient de prendre publiquement ses distances avec la politique de Pierre COHEN. Cette position ne remet pas en cause son attachement aux valeurs de gauche  mais marque nettement son rejet des décisions du président de la communauté urbaine de Toulouse quant à la politique urbaine en général et à sa vision des déplacements interurbains en particulier.

L’homme connaît son sujet ; il a été (il le rappelle dans cette vidéo) Président de la SMTC aujourd'hui TISSEO . Sur le sujet des transports en commun il est donc fondé à exposer un avis averti. Sa position est sans appel : tout comme les élus EELV , mais avec plus de fermeté, il prononce un refus du PDU (1)  présenté par Le Président de la CUB.  Les refus sont suffisamment rares pour être comptés et détaillés.

Une métropole ne peut pas se flatter de recevoir un flux annuel de 15 000 nouveaux résidants sans prendre la dimension réelle des sujets de transport collectif.  A raison, J.P. PLANCADE indique  que c'est plus de 870 véhicules de plus chaque mois qui circulent sur l'aire urbaine (soit plus de 10 000 véhicules de plus par an !).

Ce Sénateur connaît bien ce sujet. Sa vision des transport en commun date d’un temps où les élus bloquaient par idéologie l’intercommunalité. Quand Toulouse a (enfin) basculé à gauche c’est (aussi) pour mettre un terme aux incohérences de la politiques urbaines entre une ville centre bloquée dans sa ceinture et une banlieue en expansion incontrôlée.

Aujourd’hui ce n’est plus le cas et cette assemblée de décideurs avait l'opportunité d’un prévisionnel ambitieux et cohérent pour l'ensemble de notre territoire. Mais le PDU proposé est timoré, faible et reflète une dramatique absence de vision du moyen et long terme.

Sur le volet tramway, tout les professionnels savent que les problèmes liés à la constitution d' itinéraires structurant sont les (fameux) risque de recours dans le cadre des enquètes publiques…Il était donc majeur de programmer et de communiquer dans ces documents prévisionnels (à 10 ans) sur des parcours en site dédiés permettant la traversée de la ville centre  (voir les lignes de tramways de Montpellier ou de Bordeaux qui généralement dépassent les 20kms de voies).

Mais la communauté urbaine, récemment constituée, n'a pas le courage nécessaire pour la mise en oeuvre d'un plan ambitieux. Elle ne sait que proposer des aménagements de l'existant avec des lignes G (comme Gadget) de courtes distances et des bus HNS (autres gadgets coûteux) . Il s'agit de solutions alternatives où la vitesse de déplacement réduit l'intérêt d'usage.

Cheap et pas cher tel pourrait être la nouvelle identité au fronton de la communauté urbaine...

(1) Le plan de développement urbain détermine les objectifs de moyens termes en matière de transports urbains (transports collectifs, routiers, ferroviaires, etc.) d’une part, mais également l’aménagement de l’espace public (voirie, stationnement), les questions sociales (accessibilité aux transports et plans de déplacements des salariés),  l’économie locale (livraison de marchandises ) et la protection de l’environnement (réduction des pollutions et nuisances) etc. Il s'agit d'un document central de la politique urbaine qui engage la collectivité au delà de la mandature (10ans)


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