Magazine Médias

Elle ne devrait pas être en vie

Publié le 18 juin 2011 par Poclatelephage
La cinquième diffuse en ce moment l'émission la plus géniale jamais programmée sur son antenne : « je ne devrais pas être en vie ». J'ai eu ma phase « les maçons du cœur » quand j'ai découvert la TNT, je n'en manquais pas un épisode, ça me fascinait totalement. Aujourd'hui, je suis victime du même syndrome avec ce programme.
« Je ne devrais pas être en vie » se résume donc à son titre et pour en être convaincu, il suffisait de regarder l'épisode diffusé hier, vendredi, vers 16h30.
Elle ne devrait pas être en vie
Une sportive de haut niveau part courir avec son chien et chute dans un canyon. La jeune marathonienne est alors coincée, le bassin fracturé, à des kilomètres de sa voiture, dans une zone isolée et partiellement inaccessible. Comme c'est une battante, elle ne se décourage pas immédiatement mais se rend vite compte que ses jambes ne répondent plus. Qu'à cela ne tienne, elle rampe, l'adrénaline aidant, la douleur potentiellement insupportable ne l'affecte que peu. Son fidèle ami à quatre pattes la rejoint, ce qui la rassure sur ses chances de pouvoir remonter en rampant jusqu'au sommet du canyon dont elle a chu. Mais elle est rattrapée par la nuit et décide de s'immobiliser, seulement nous sommes en hiver et les températures frôlent les moins 10°.
Voilà au bout de seulement une journée, notre amie marathonienne, qui témoigne sur le plateau de l'émission, ne devrait déjà plus être en vie avec son bassin fracturé et le froid polaire, mais en se forçant à faire des mouvements durant six ou sept heures, elle passe la nuit. Je vous rappelle qu'elle a le bassin brisé quand même...
Au petit matin, patatra, l'adrénaline l'a abandonnée et elle est victime de douleurs atroces en se mouvant sur le sol. De plus, elle ressent comme une gêne au niveau du ventre, il faut dire qu'elle a une très légère hémorragie interne, à laquelle aucun être humain sensé n'aurait survécu. Mais bon, notre amie est une sportive de haut niveau, donc elle est toujours en vie, alors que là vraiment elle ne devrait plus.
Son corps la lâche petit à petit, et avant que la deuxième nuit glaciale ne tombe, notre copine doit éviter à tout prix de s'uriner dessus sous peine de mourir congelée. Depuis la veille, elle lape de l'eau dans une flaque pour survivre à la déshydratation.
Son seul réconfort dans ce marasme est la présence de son brave toutou.
Notre sportive de haut niveau survit à sa deuxième nuit avec une hémorragie interne, à peine de quoi boire, le bassin en bouillis, et pour se nourrir uniquement un sachet de glucose.
Fort heureusement, ses proches finissent pas s'inquiéter de sa disparition et heureux hasard, le shérif la connaît et a une idée assez précise de l'endroit où elle s'entraîne. Ignorant tout cela, notre survivante finit par se laisser aller au découragement, après deux nuits dans le froid taraudée par d'atroces souffrances quand même et décide d'envoyer son ami à quatre pattes chercher les secours. Le brave chien capte immédiatement son intention, mon chat se frotterait les pattes de me voir me galérer ainsi, et part à la rencontre des rangers qui ont enfin décidé de lancer les secours.
Au terme d'un suspense insoutenable, la jeune femme est retrouvée grâce à son chien qui met les secours sur sa piste. En plus, elle s'est remise de tout ses problèmes pour reprendre aujourd'hui la course à pieds.
De mon côté, quand le chien est revenu avec les secours, j'étais en larmes. L'émission m'a tenu en haleine quasiment une heure. Avant de zapper, je voulais être sûre qu'elle allait être retrouvée saine et sauve, même si c'est totalement absurde puisque tout l'objet de l'émission est justement que le témoin est encore en vie, même s'il ne devrait pas a priori, et voir son état.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Poclatelephage 1254 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines