Jean-Paul Brouchon va nous manquer…

Avant-hier, le journaliste sportif de radio Jean-Paul Brouchon st décédé comme on dit « des suites d’une longue maladie ».

Ca fait tout bizarre cette disparition, un vide, et un coup de vieux. Brouchon, sa voix, me renvoie à mon enfance, quand Hinault, Fignon, Zoetemelk, les Ti Raleigh… animaient la Grande Boucle. Comme des milliers de petits français, je passais mon mois de juillet dans la ferme des grands-parents et je refaisais la course sur mon vélo, encore et encore et le son de la radio, la voix de Jean-Paul Brouchon faisaient partie intégrale de mes histoires. J’en garde, bien sûr, un très vague souvenir mais cette voix et ce ton, inimitables,  étaient comme une marque déposée Tour de France !

Plus grand, pareil: jobs d’été, vances diverses, il y avait toujours, en juillet, ce « fil rouge » Brouchon, car on trouvait toujours ici ou là un poste radio et souvent, le flash de Jean-Paul Brouchon d’un style « classique »: ton posé, informations essentielles (profil, kilométrage, forces en présence, actualité de la course…), bref chirurgical et pro. Pas un battelleur le JP, un journaliste. Pas de superlatifs, pas d’emballements factices mais la course véritable. Et quand la course s’animait pour de vrai, alors qu’on pensait qu’il allait rendre l’antenne, soudainement son débit s’accélérait et là, on restait scotché, du pur direct radio, un vrai bonheur…

Voilà, même si je ne l’entendais plus depuis quelques années, j’affirme que la course racontée par Brouchon pouvait valoir certaines séquences en direct à la télévision: autre technologie, autre manière de raconter certes, mais même intensité si le travail était bien fait, ce qui était le cas de Jean-Paul Brouchon.

La disparition de Jean-Paul Brouchon c’est, j’imagine, pour tous ceux qui aiment le Tour de France, une petite partie de leurs souvenirs, et donc de leur vie, qui s’en va. C’est dans l’ordre des choses me direz-vous, oui mais c’est pas facile et triste; et je n’ose même pas imaginer en juillet…

Bon Tour 2011 vu du ciel M. Brouchon et encore, merci pour tout.