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Critique Ciné : Sucker Punch, "I'm a free bitch baby"...

Par Delromainzika @cabreakingnews

Sucker Punch // De Zack Snyder. Avec Emily Browning et Abbie Cornish.

"Et qui détient la clé qui peut nous libérer ? C'est vous. Vous avez toutes les armes en vous, alors battez vous !".


Après l'excellent Watchmen, Zack Snyder a encore frappé. Un film dans le sens le plus onirique du terme à l'image soignée et polie. Tout est très bien maîtrisée, et notamment l'histoire dans l'histoire dans l'histoire. Ce côté jeu vidéo, les différentes références féériques mais aussi la réalisation punchy (finalement, le film porte bien son nom) livre donc un film jouissif avec son élan créatif presque exceptionnel. On se balade dans un vrai univers propre à lui même, sans fausse note. Derrière une bande originale canon, une héroïque absolument fabuleuse et un thème pourtant casse gueule, Snyder réalise un film extrêmement bien maîtrisé.
Fermez les yeux. Libérez-vous l'esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre. Bienvenue dans l'imaginaire débordant d'une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S'affranchissant des contraintes de temps et d'espace, elle est libre d'aller là où l'entraîne son imagination, jusqu'à brouiller la frontière entre réalité et fantasme… Enfermée contre son gré, Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s'unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs, Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s'emparer de Babydoll. Avec Babydoll à leur tête, les filles partent en guerre contre des créatures fantastiques, des samouraïs et des serpents, grâce à un arsenal virtuel et à l'aide d'un Sage. Mais ce n'est qu'à ce prix qu'elles pourront – peut-être – recouvrer la liberté…
L'histoire en elle même n'était pas forcément le point fort du film. En effet, difficile d'être vraiment subjugué par une jeune fille qui veut s'évader de là où elle est. Le film livre donc une imagination débordante, faite de rêves encore et toujours pour le plus grand plaisir du spectateur. Le point fort de l'histoire c'est d'avoir su élaborer différentes strates de positionnement. On débute on ne sait pas trop où, puis le film nous transporte dans un cabaret avec des filles emprisonnées pour terminer sur une note joyeuse dans des délires consensuels. Je m'attendais pas vraiment à être époustoufler de ce côté là, de toute façon, et je n'en sors pas déçu. Il y a ensuite la réalisation, Snyder a fait un boulot de génie. Son travail sur l'image est beau et donne le ton direct du film. Les fonds verts sont très bien employés, on sent que c'est léché et que le détail doit faire mouche. D'ailleurs, les fonds verts était un emploi mal utilisé dans 300, qui a tué tout le film en le rendant presque infâme.
Bref, le réalisateur a su donné un rythme haletant où les scènes rappellent tantôt une comédie musicale, en passant par un jeu vidéo de combat et enfin terminant sur des touches de contes de fées très bien maîtrisées. Voir des jeunes femmes en mode bad-ass en réjouira plus d'un. C'est également pour ça que ce film sait y faire avec son public. Comme Babydoll charme les hommes avec ses danses, le film charmera son public en l'envoyant en transe. Au final, Sucker Punch est un très bon film à la hauteur de la réputation de son réalisateur. Il ne fait pas dans la démesure grotesque (300) ni dans l'héroïsme anti-patriotique (Watchmen). Il signe ici un film plus proche, plus personnel et pour ça, je l'en remercie.
Note : 8/10. En bref, un pied d'enfer sur une bande son qui déchire. Un film à voir, pas que pour la prouesse visuelle, sublime.


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