Opinion : un résumé des torts de la psychanalyse.

Les psychanalystes sont les gardiens du culte du MOI.

Ils se sont acharné sur la mère et ont détruit l’esprit de famille.

Ils ont inventé une « maladie » qu’ils ont baptisée la névrose.

Leur « inconscient » ne repose sur aucune donnée scientifique valable, sinon, peut-être, celles du conflit entre les exigences de l’éducation et de la vie en société qui s’imposent à l’être humain et celles en relation avec son égoïsme foncier, qui le tiraillent, assorties de celles liées à la mauvaise foi humaine.

Leur pseudoscience tombait à pic pour cautionner le triomphe de l’individualisme libéral, qui avait besoin de cette atomisation de la société.

Par une habile manœuvre, ils n’ont fait que plaquer un vocabulaire, le leur (d’ailleurs très abscons et très vague) sur des réalités psychologiques qui étaient connues depuis longtemps sans cependant que la science s’y intéresse.

La complaisance de leur discipline envers les travers de l’être humain (sous prétexte de « compassion humaniste» et surtout, sous prétexte que cela leur amenait des « clients ») a contribué à l’effondrement de la morale.

La psychanalyse a dissous toute velléité de révolte contre un ordre social inique, contre l’hideuse « loi du plus fort » dans un salmigondis verbeux qui ramenait tout vers l’auto-centrage et la passivité.

Elle s’est plus ou moins sourdement, opposée à la marche de l’évolution des sociétés modernes en désignant, au nom de la « loi du père », les femmes divorcées comme responsables (par « familles monoparentales » interposées) de la déchirure du tissu social. Sous couvert de « rendre les gens plus heureux », elle s’est alliée à la psychiatrie traditionnelle dans sa démarche visant à la « réinsertion » sociale de tous les inadaptés sociaux et autres gens situés à la marge , dont elle a médicalisé abusivement les « déviances » ou, bien plutôt, les différences ( tout en essayant par ailleurs, assez curieusement, de faire passer les authentiques maladies mentales pour « normales »). En ce sens, elle a été l’un des agents les plus efficaces de la mise à bas de la contestation et du retour au conformisme le plus plat.

Dans les pays occidentaux latins, elle fut la compagne et en grande partie l’artisan de la mise en place du grand consensus d’embourgeoisement actuel bobo-libéral-centriste.

M.D