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Nouvelle campagne de promotion du cannabis

Publié le 19 juin 2011 par Veille-Education

Le rapport de l'ancien ministre de l'Intérieur socialiste Daniel Vaillant publié hier préconise la légalisation du cannabis. Cette idée fait débat au PS : Ségolène Royal et Manuel Valls y sont hostiles, François Hollande " pas fan ". Charles Prats, membre du conseil scientifique du Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique, décrypte l'absurdité de l'argument évoqué par les tenants de la légalisation :

C " L'argument principal avancé consiste à affirmer - sans aucunement le démontrer - que la légalisation de la consommation de cannabis, c'est-à-dire au-delà de la simple dépénalisation de son usage, aurait pour effet de casser les trafics et donc de faire baisser les tensions entre les groupes criminels qui font commerce de cette drogue. [...] Si cette posture a pour avantage la simplicité, elle ne résiste pourtant pas à une analyse sérieuse. En effet, une " légalisation " et la mise en place d'un circuit de distribution contrôlé par l'État va évidemment de pair avec un contrôle strict de la production et de l'importation du produit. Et le corollaire évident, surtout en période de disette budgétaire, est l'instauration d'une taxe indirecte sur le produit, à l'instar de l'alcool et du tabac.

Dès lors, feindre de croire que la mise en place d'un circuit légal et donc fiscalisé de production et de distribution du cannabis mettra fin aux trafics est au mieux révélateur d'une grande naïveté... Il suffit en effet de faire le parallèle avec le tabac : offre légale contrôlée par l'État, haut niveau de taxation, absence d'harmonisation du niveau des accises au sein de l'Union européenne... Et explosion du trafic et de la contrebande de cigarettes, avec également des soucis de qualité des produits, souvent contrefaits, ne répondant pas aux normes fixées en France et donc d'autant plus dangereux. "

Par ailleurs, il est désormais connu que le cannabis n'est pas une " drogue douce ", contrairement à la terminologie véhiculée pour faire accepter sa légalisation. Certains effets sont loin d'être anodins : difficultés de concentration, difficultés scolaires ; préoccupations centrées sur l'obtention et la consommation du produit, isolement social et perte de motivation ; risques pour l'usager et son entourage, liés aux contacts avec des circuits illicites pour se procurer le produit ; troubles psychiques comme l'anxiété, la panique et favoriser la dépression ; apparition d'une psychose cannabique : il s'agit d'une bouffée délirante qui nécessite une hospitalisation dans un service spécialisé ; schizophrénie...

A noter que le dernier numéro de Pédagogies consacre un article sur ce fléau.

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