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blogueurs politiques zinzinfluents, allez vous faire voir chez les grecs !

Publié le 19 juin 2011 par Mister Gdec

blogueurs politiques zinzinfluents, allez vous faire voir chez les grecs !

Ceux qui utilisent leur argumentation pour défendre les intérêts dominants ont gagné à tout jamais mon mépris. C’est par erreur qu’on leur a donné un cerveau puisque une moelle épinière leur suffirait amplement… pour défiler joyeusement au pas cadencé derrière les pontifes du FMI et leurs agences de notation.

 Ainsi, ces blogueurs politiques, volontiers en lisière de droite ou de gauche – vous savez, ce no man’s land duquel il est si facile de critiquer sans jamais s’engager – qui défendent l’idée assez curieuse et si cruellement dépourvue de générosité, de solidarité, selon laquelle si les grecs souffrent de la crise, c’est bien fait pour leur gueule. Pour faire court, ils n’avaient qu’à se choisir des dirigeants qui ne soient pas aussi prodigues des deniers publics. Et puis, chez ces gens là, Monsieur, on ne compte pas, on paie tout en liquide, on escroque, on ment, on triche avec les instances internationales. Donc, ce qui leur arrive n’est que le juste retour des choses, rendons leur la monnaie de cette drachme à laquelle ils n’ont qu’à retourner….

 Ce positionnement m’est profondément ignoble et intolérable. je remercie donc Laetsgo d’avoir ainsi exprimé ici tout haut ce que je pensais tout bas, et qui me rongeait les sangs à la lecture de ces billets révoltants, d’un mépris hallucinant pour les peuples d’ailleurs:

 «  Et bien sur, ce qui se passe en Grèce n’a absolument rien à voir avec la crise financière. Et le fait que Goldman Sachs ait été le principal artisan de ses magouilles pour maquiller ses comptes est sans aucune importance. Non plus que la rescousse envisagée par les gouvernements, BCE et FMI n’a pour seul but que de couvrir l’exposition de nos banquiers (allemands et français étant les plus exposés en Grèce). Il ne faudrait pas qu’ils boivent le bouillon ces pauvres petits banquiers ! On leur a menti ! Et bien que ce soit le peuple grec qui paie, que diable ! Ces fainéants, fraudeurs, Jean foutre de grecs.

Et quand la France sera dégradée, ce sera évidemment parce que les français sont des paresseux (aussi), assistés et fraudeurs. Mais les risques courus par les banques et leur double jeu ne sera jamais au grand jamais remis en question. Too big too fail ! L’aléa moral est réservé aux nations… »

 J’ajouterais en outre que les auteurs de ces billets et tous ceux qui sont sur le même registre, du haut de leur tour d ‘ivoire bien française, feraient bien d’y réfléchir à deux fois avant de proférer de telles énormités. Car c’est se faire bien grossièrement l’économie d’une réflexion sur les processus de décision à l’œuvre dans les instances internationales, dont les gouvernements nationaux ne sont que les maillons (de moins en moins décisifs) de la chaîne…. Alors, pensez, les peuples… Pourquoi croyez vous que partout, en Europe, monte la voix des gens d’en bas, qu’elle se traduise dans les votes protestataires, voire xénophobes, par l’abstention de plus en plus massive, ou par celle des  indignés ? Les gouvernements ne savent plus représenter leurs administrés, et le fossé est de plus en plus grand. Le modèle  représentatif si répandu en occident n’est plus adapté à l’exigence de démocratie moderne, voila tout.

 Certains n’ont pas encore intégré les leçons de la crise de 2008, et de ce qu’elle aurait du nous apprendre à l’évidence… Ne faisons plus confiance aux banquiers, aux experts de la finance internationale et aux agences de notation pour gouverner le monde. La liberté des marchés n’est que celle des rapaces de se gaver encore et toujours plus (ce dont Goldmann Sachs et d’autres ne sont que des points de cristallisation) sur le dos des peuples,  pourtant à l’origine principaux producteurs de richesses. Il nous faut donc des régulateurs efficaces des mouvements de fonds à travers le monde, en capacité d’empêcher de nuire ces entités déconnectées de toute réalité, n’ayant pour seul objectif qu’amasser toujours plus au grand mépris de toute morale et de tout souci de l’intérêt collectif.

 Car certains, derrière  la mousse des apparences, cupides parmi les cupides, tirent encore et toujours les ficelles sans que jamais les élites bien pensantes et dominantes ne réagissent, et ce serait la faute des peuples ? Le travail du couple Pinçon-Charlot aura-t-il été inutile ? N’est-il pas venu à l’esprit de certains que si le phénomène oligarchique existe en France, l’analyse est tout aussi efficiente à l’échelle du monde ?

 Misère de la pensée politique, en France… J’attends que de vrais penseurs politiques nous adviennent, et reconnectent ce qui est épars.

 Et ne me parlez surtout pas de Marx : il n’est définitivement plus efficient à mes yeux. Mais l’a-t-il jamais été ? Lui qui n’a toujours pensé le monde qu’à travers une critique certes intéressante à un instant clé de l’évolution historique des rapports sociaux, mais n’a vu le monde qu’à travers le prisme d’une vision purement techniciste, là où il nous faut davantage de réflexions croisées. Car nous devons à présent tenir compte également des apports d’autres sciences… et tout simplement des aléas de la nature humaine : tout n’est pas prévisible, pensable, et organisable. Une part de l’être humain, seul ou en groupes, est en effet non réductible par la pensée. Ainsi, les pulsions de mort, d’agressivité, de violence, de vengeance, de cupidité, dans un monde privé de repères et de garde-fous, qui contredisent sans cesse l’idéologie du marché libre et non faussé des libéraux, qui s ‘appuie sur un fonctionnement rationnel des êtres humains convertis en purs acheteurs et vendeurs… . Or, une chose est sûre  : un autre monde est possible.


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