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FÉCONDITÉ faible en Europe, faut-il s’inquiéter? – Rand Institute

Publié le 19 juin 2011 par Santelog @santelog

FÉCONDITÉ faible en Europe, faut-il s’inquiéter? – Rand InstituteLa tendance d'après-guerre des taux de natalité s'est inversée à travers l'Europe, selon ce rapport très complet du Rand Institute, une organisation de conseil internationale pour les politiques et les stratégies nationales et internationales. Un rapport qui conclut que plutôt que de mettre l'accent sur les politiques familiales et de fécondité en Europe, cette tendance implique de modifier des facteurs sociaux, culturels et économiques plus que de lancer des interventions politiques nationales.


 


Depuis quelques décennies, les couples ont des enfants plus tard dans la vie. Mais au delà de l'âge de l'enfantement, les taux de natalité chez les jeunes femmes se stabilisent et la tendance à la baisse des taux de fécondité s'inverse doucement.


 


FÉCONDITÉ faible en Europe, faut-il s’inquiéter? – Rand Institute
Les politiciens ont tendance à s'attaquer aux problèmes associés à une population vieillissante en Europe et à favoriser les taux de natalité qui restent en dessous du niveau nécessaire pour modifier radicalement cet équilibre entre jeunes et plus âgés. En 2004, RAND Europe avait déjà publié un rapport sur les conséquences de ce faible taux de natalité en Europe. A cette époque, l'indice synthétique de fécondité (ISF) était en dessous du niveau de renouvellement de 2,1 enfants par femme dans chaque état membre de l'UE. Cette nouvelle étude actualise ces conclusions et la première l'impact des différentes options politiques disponibles.


 


L'auteur principal du rapport, Stijn Hoorens déclare: «Les effets des politiques individuelles ciblées sur la famille et la fécondité sont relativement limités et maintenant c'est la crise économique qui ajoute un nouveau volant d'incertitude pour les décideurs. Les premiers chiffres suggèrent que les taux de natalité ont reculé dans le sillage de la récession économique. "


 


Les principales conclusions et implications


·   Depuis le début des années 2000, il y a des signes de reprise de la fécondité. Dans 4 pays de l'UE (Chypre, Luxembourg, Malte et le Portugal), le taux de fécondité augmente entre 2000 et 2008.


·   Malgré cela, l'Indice de fécondité reste en dessous du taux de renouvellement dans les 27 pays de l'UE et plus de la moitié (14) ont un taux de fécondité inférieur à 1,5 enfants par femme.


·   Les auteurs notent qu'un taux de fécondité de 1,5 conduirait à diminuer de moitié la population en moins de sept décennies.


·   Une “Europe à 2 vitesses" se fait jour, avec certains pays européens ayant des taux de fécondité en Europe centrale et de l'Est.


·   Aujourd'hui, un bébé sur 5 en Europe nait d'une mère née à l'étranger.


·   La migration reste derrière la reprise de la fécondité dans certains pays d'Europe et les migrations ne jouent pour le moment qu'un rôle relativement modeste, cependace cette tendance devrait s'accroître au cours des prochaines décennies.


·   Malgré une légère reprise de la fécondité, les populations de l'Europe vieillissent et les décideurs devront faire face aux conséquences pour les retraites, la santé, et les dernières données semblent indiquer que la crise économique a déclenché à la fin de la tendance à la reprise de la fécondité.


Qu'est-ce que cela implique pour les décideurs?


Les indicateurs de la fertilité semblent moins déprimants qu'il y a dix ans, mais il n'est pas improbable que la fécondité baisse à nouveau comme une conséquence de la crise économique récente. Les


Gouvernements vont devoir relever les défis économiques socio-conséquences du vieillissement des populations, telles que les questions des retraites, de la santé et de tous les autres effets secondaires.


La mise en œuvre de mesures qui aideront les femmes et les hommes à combiner leur carrière avec leur vie de famille aura directement non seulement des effets pour l'égalité des sexes et une participation sociale active féminine, mais aussi sur la fécondité. Les femmes nées à l'étranger pourront contribuer à un nombre important de naissances – comme c'est déjà le cas au Royaume-Uni-. Toute politique qui facilite leur intégration peut donc contribuer à la reprise de la fécondité. Idem pour les initiatives destinées à améliorer la qualité de vie des enfants qui ont, pour effet involontaire, d'augmenter la fécondité. On est donc là sur des initiatives qui touchent plus à l'emploi et à l'intégration sociale, qu'à des mesures qui viennent “récompenser” directement la fécondité.


 


Source: RAND Europe report “Low Fertility in Europe — Is There Still Reason to Worry?”


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