[dossier/débat] les trophées & succès : pour ou contre ?

Petit rappel des faits

Chaque nouvelle console apporte son lot de nouveautés, souvent liées au hardware. Il est vrai que de la Megadrive à la Playstation, à part les temps de chargement, notre façon de jouer est globalement restée la même : On joue à un jeu, on le finit, point barre. La durée de vie dépendait de la jouabilité à 2 ou plus (via MultiTap par exemple…)

Mais depuis le 2 décembre 2005, Microsoft à inséré un petit truc en plus dans ses jeux : les SUCCES ou Achievements.

Apparus dès les premiers jeux sur Xbox 360, les succès sont des défis liés au gameplay d’un jeu, qui se débloquent après avoir réalisé une performance ou une action bien précise, tout en n’entravant en rien la progression du joueur. Chaque succès rapporte un certain nombre de points, pour former le GamerScore du joueur, tout simplement nommé : G.

La quantité de « G » d’un succès dépend en général de sa difficulté, et chaque jeu a par défaut, un total de 1000G, quelque soit son nombre de succès. Call of Duty 2 par exemple, sorti fin 2005 possède 13 succès pour 1000G, tandis que Call of Duty : Black Ops en possède 50 succès pour 1000G (hors extension).

Sony incorpore dans ses jeux de l’été 2008, un système similaire : les trophées. Répartis en 4 catégories : bronze, argent, or et platine, ils reprennent, pour les jeux multiplateformes, les mêmes objectifs que les succès. Le trophée platine est obtenu une fois tous les trophées du jeu acquis, et témoigne ainsi de la réussite à 100% du jeu.

Vous imaginez un succès « Ne pas mourir dans le niveau de l’eau » dans Teenage Mutant Ninja Turtles sur NES ?

Une façon d’allonger artificiellement la durée de vie.

Il faut reconnaitre que depuis quelques années, les jeux ont la mauvaise habitude de ne proposer qu’une durée de vie, tournant autour de 8-10h en moyenne, ce qui reste globalement faible. Ajouter ces défis, permet, pour les joueurs ayant une âme de compétiteur et/ou jouant sur des jeux Solo, de rajouter quelques heures de plus, en refaisant le jeu pour décrocher ces fameux succès.
De plus, ils nous permettent de découvrir des aspects ou parties du jeu que l’on aura pas forcément découvert avant. Un exemple personnel : sur L.A. NOIRE, partir à la recherche des bobines ou des voitures, m’a fait découvrir la richesse de la ville, qui est bien plus détaillée que ce que l’on pourrait croire à première vue. Une façon de rendre hommage aux développeurs en faisant découvrir leur travail en somme ^^

Il est clair que rallonger la durée de vie est un plus, mais il faut aussi parler de perfectionnement. Sur certains jeux, tels que Bayonetta ou Super Street Fighter IV, décrocher tous les succès vous demandera du doigté, de la précision, de la patience et de l’entrainement. Ne comptez pas les dévérouiller en 1 partie. Il vous faudra des heures et des heures d’entrainement pour atteindre le niveau requis. Une belle façon d’entretenir votre passion pour un jeu… à condition de rester dans le raisonnable…

Les Beat’Em’Up se prêtent bien aux succès/trophées

Et aussi une jolie façon de se prendre la tête…

Si l’esprit de surpassement peut être une bonne chose pour exploiter un jeu au maximum, il faut avouer que les développeurs se moquent un peu du joueur, tant certains succès sont d’une difficultée ou d’une chronophagie extrême… Petits exemples explicites :

Gears of War 2 : Succès « Amusez-vous comme en 1999 » – Faire 1999 manches multijoueurs (C’est long…)

Devil May Cry 4 : Succès « Fier Millionnaire » – Obtenez 1 000 000 d’âmes fières. (Faire le jeu au minimum 6 fois)

Mortal Kombat : Succès « Je suis un dieu du Kung-Fu » – Maitrisez les 27 persos (Implique de jouer minimum 648 heures)

De quoi vous rendre un peu barjo… surtout en ce qui concerne les succès ne nécessitant pas de skill…

Contrairement aux jeux pré-cités, Avatar – Le dernier Maitre de l’air, est
réputé pour être le jeu aux succès les plus simples : 10 minutes chrono.

Les succès et trophées… Les joueurs sont partagés

A part les joueurs qui s’en moquent, et ceux qui aiment aller au fond des choses, il y a les Trophy/Achievement Hunters… Des chasseurs de succès et de trophées dont le but est d’en avoir le maximum, quitte à, pour certains, acheter des jeux ridiculement mauvais, mais dont les succès ou le platine sont aussi ridiculement faciles. On entre dans une optique de consommation massive qui peut paraitre tout à fait ridicule aux yeux de certains.

Je ne suis pas de ceux là, bien que ma « G-thèque » comptent quelques jeux merdiques finis à 100% (Saw, Prison Break…).

En ce qui me concerne, j’ai cet esprit de compèt’, du moment de cela ne tourne pas au ridicule. Je ne me vois pas faire tourner ma console jour et nuit pour avoir le succès « Je suis un Dieu du kung-fu » de Mortal Kombat. Un jeu qui me plait, et dont les succès peuvent me permettent d’en découvrir toutes les facettes, m’incitera à le « platiner ».

De nombreux sites spécialisés dans la recherche de trophées et de succès, vous aident à obtenir les plus durs… 360 Succès et PS3 THC par ne citer qu’eux

Bref, les succès et trophées sont pour moi une façon intéressante d’améliorer une durée de vie moyenne, à condition que ceux ci sont intelligemment conçus. Refaire 36 fois un jeu bêtement n’a que peu d’intérêt. Mais en découvrir toutes les facettes et approfondir son gameplay tout en développant son skill est nettement mieux ! Et vous, trophy hunter ou pas ?