Les États généraux de l'économie social et solidaire se sont tenus du ce week-end à Paris. Le point sur un secteur qui représente beaucoup de point commun avec les services à la personne.
Une action majoritairement sociale
L'économie sociale et solidaire (ESS) se définit en quelque sorte comme étant le troisième secteur économique après le secteur privé et le secteur public et para-public. Pour le ministère des solidarités et de la cohésion sociale, le secteur intégrerait près de 200 000 structures à but non lucratif tel que les associations, les mutuelles et fondations, et représenterai entre 7 et 8 % du produit intérieur brut (PIB) français.
Dans les faits l'ESS va se définir par plusieurs grand principes, les structures y adhérant étant toutes privées et à but non lucratives, favorisant l'Homme au capital, et ayant objectif l'intérêt général et l'utilité sociale.
Ainsi on retrouve beaucoup de points communs avec les services à la personne, un milieu majoritaire associatif à l'image de la fédération d'aide à domicile en milieu rural (ADMR) et nombreuses fédérations locales d'aide.
Les 3/4 des activités et structures se basant sur les principes de l'ESS proposent ainsi des services d'aides adaptées à un public particulier, comme l'association parisienne de soutien scolaire"Môm'artre". Cette dernière propose, outre des aides aux devoirs classiques, des ateliers artistiques, les prestations varient entre 10 centimes et 8 euros de l'heure, selon les revenus des familles. Au même titre, on y retrouve beaucoup d'entreprises, sociétés ou coopératives agissant en faveur de l'insertion et de l'aide au handicap.
Un milieu très fragile
Présenté comme l'une des principales débouchées du concept de développement durable, le développement de l'économie sociale et solidaire ne tient pourtant qu'à un fil. Reposant sur des statuts et contrats d'embauches essentiellement précaires, le secteur est, de plus et à l'image du milieu associatif en général, soumis à une baisse drastique des subventions publiques ces dernières années. Selon le quotidien l'Express, "depuis le dernier trimestre 2010, 15 000 emplois ont été supprimés".
Avec le soutien de grands organismes institutionnelles comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ou encore des collectivités publique et services de l'État (mairie de Paris, région Ile-de-France, ministère des solidarités et de la cohésion sociale, ...) , les État généraux de l'ESS qui se sont tenus du 17 au 19 juin 2011 à Paris, ont été l'occasion de faire le bilan sur un secteur essentiel mais à protéger. Pour Roselyne Bachelot,"donner toute sa place à l'économie sociale et solidaire, c'est se donner collectivement les moyens de changer la vie de nos concitoyens".
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