D'emblée, la couleur est annoncée cette année, « l'amour est dans le pré » nous est proposé par le « foué », le jambon de Paul Prédault. Pourtant, aucun éleveur de porcs à l'horizon pour cette sixième saison du Bachelor agricole...
La semaine dernière nous avons pu assister à la remise des courriers et au démarrage de l'aventure pour quatre agriculteurs, elle se poursuit cette semaine avec les rendez-vous de cinq d'entre eux. Il faut dire que l'émission n'a pas lésiné sur les moyens cette saison en se donnant pour mission de caser quatorze célibataires – deux filles et douze garçons.
Après avoir assisté aux premiers pas à la ferme des prétendantes de Loïc, Mathieu, Didier et Karine, lundi dernier, nous avons pu découvrir hier les speed-dating de Benjamin, Céline, Alexis, Jean-Claude, et Benoît.
Céline est la deuxième fille de l'aventure. Dans son portrait, son handicap avait été mis en avant, l'éleveuse de brebis est sourde et vit encore sous la protection de ses gentils parents. Lors de ses rendez-vous, la jeune femme se montre absolument conquise par tous les garçons venus la rencontrer, qui rivalisent d'atouts en étant tous sportifs, séduits par elle et connaisseurs de la campagne. Elle finit par opter pour un maçon portugais pas très bavard mais apparemment très gentil et Laurent, déjà fou d'elle et prêt à tout pour obtenir ses faveurs. Laurent fait un peu peur quand il explique qu'il a regardé son portrait des centaines de fois et qu'il vit déjà une relation avec elle depuis le lancement de la saison 2 de l'émission. Ma préférence va donc au maçon taiseux, qui semble si gentil. Céline cherche un garçon attentionné, le bavard impénitent pourrait donc avoir très vite ses faveurs.
Benjamin est le second beau gosse de la saison avec Mathieu entrevu la semaine dernière. Parmi ses deux prétendantes, déjà très complices, pourraient se cacher l'âme sœur, mais les deux filles pourraient aussi se liguer contre lui. Elles trouvent en effet déjà que ça sent bizarre à la ferme...
Le gentil Benoît semble avoir eu le coup de foudre dès son premier rendez-vous et avoir opté en supplément seulement pour la volubile nordiste, qui s'est très bien vendue en expliquant à quel point elle était parfaite et faite pour lui, simplement parce qu'on lui impose deux prétendantes à la ferme. Dès la semaine prochaine, les deux femmes vont se déchirer... Il faut dire que la blonde a déjà piqué la chambre la plus confortable à la brune ce qui n'augure pas d'une entente cordiale entre elles. Laquelle repartira avec sa valise le long de la nationale ? On prend les paris ?
Alexis, que j'ai personnellement qualifié de sosie français de John Irving, est définitivement le candidat presque parfait de la saison, beau, tourmenté, romantique, vigneron, habitant dans une superbe île, il a sur le papier toutes les qualités rêvées. Mais lors de ses rendez-vous, il se montre particulièrement pointilleux, limite obsessionnel, sur son hobby demandant aux filles venues le rencontrer si elles ont révisé les règles de sa passion, le trial, ce que malheureusement aucune d'entre elles n'a fait, à son grand désarroi. (Pour connaître les règles du trial et épouser un beau vigneron, il suffisait pourtant simplement de cliquer ici). Alexis sent le candidat super joli sur le papier, mais extrêmement pénible dans l'aventure. En tout cas, il réussit à recruter deux séduisantes prétendantes et affiche nettement sa préférence pour la jolie professeur de yoga, qui est la seule à l'avoir renvoyé dans ses buts quand il a évoqué sa passion.
A la place des filles, je paniquerais déjà à l'idée d'être retenue sur une île même avec un beau gosse.
Je conclus par Jean-Claude, le candidat qui a déjà deux pages Facebook de fans ce matin. Avec sa prononciation à la Bourvil et sa façon très particulière de mener un rendez-vous amoureux en donnant un mot « attachement » par exemple, Jean-Claude est certainement l'agriculteur le plus remarquable et surtout le plus drôle de la saison. Jean-Claude prononce rarement une phrase intelligible ou y met rarement le nombre voulu de mots. Systématiquement en retard pour recevoir ses prétendantes, ce doux dingue est vraiment attachant.
Je crois personnellement beaucoup en ses chances avec la belge au chien, qui semble d'une patience à toute épreuve et qui pourrait bien cadrer ce personnage très...lunaire.
J'ai reçu des témoignages étonnés la semaine dernière de lecteurs qui ont découvert que dans « l'amour est dans le pré » il ne se passait pas grand chose. Pour apprécier l'émission, il faut en effet supporter de longues scènes mettant en scène des gens qui n'ont strictement rien à se dire et qui parlent donc longuement de la météo ou du retard de leur train. Il faut également savoir que le rebondissement le plus intéressant de l'émission sera la séquence des courses - la préférée de ma femme - durant laquelle les deux prétendantes pourront s'étriper autour du choix des menus (en espérant qu'elles achètent du Foué...). Enfin, il conviendra de s'habituer à l'idée que dans 90% des cas, les séducteurs en herbe mettent leurs prétendantes aux fourneaux au bout d'une heure romantique passée ensemble sous le même toit. Mais c'est pourtant ce qui fait le charme de l'émission.
Bon, je l'avoue, j'ai trouvé cet épisode un peu longuet et j'ai souvent regardé ma montre. J'ai hâte que nous passions enfin de l'étape speed-dating / je vais chercher les filles à la gare aux premiers coups de foudre et surtout aux premiers affrontements.