Magazine Environnement

La bulle du CO2 se dégonfle

Publié le 22 juin 2011 par Copeau @Contrepoints

Bien que le Réchauffement Climatique soit un peu passé au second plan de mes préoccupations, le sujet ne reste pas moins vecteur de superbes perles, et la semaine dernière, il y a eu du lourd ! Et puis cela change de la crise grecque, qui devrait connaître de nouveaux rebondissements dans la semaine. Voici quelques brèves, donc.

La bulle du CO2 se dégonfle

——-

Le GIEC, corrompu jusqu’à l’os - Le GIEC n’en est plus à un scandale près, mais celui-ci fait vraiment désordre.

Le dernier rapport publié le 14 juin par le GIEC consacré aux énergies renouvelables affirme que, moyennant subventions, bien sûr, ces énergies pourraient assurer 77% de l’apport d’énergie totale de la planète pour 2050. Il a été repris par de nombreux organes de presse sans le moindre recul critique, un exemple navrant avec « les échos ».

(A noter que ce dimanche soir, Dans l’émission de M6 « Capital », Nicolas Hulot s’est prévalu de cette « étude » pour vanter le développement subventionné des renouvelables...)

Passons sur le caractère totalement surréaliste de cette prédiction, qui suppose que d’ici 2050, les énergies renouvelables feront d’immenses progrès technologiques et que les autres modes de production n’en feront aucun, et intéressons nous à l’essentiel: cette partie du rapport a été rédigée par un activiste de l’organisation écolo-intégriste Greenpeace, Sven Teske, qui s’est contenté de régurgiter une étude… qu’il avait lui même diligentée pour l’organisation activiste. Le « self peer review », c’est bien commode, et comme littérature scientifique, on a vu mieux. Mais bon, en matière de littérature grise, le GIEC n’en est pas à son coup d’essai (voir cette ancienne série de brèves).

Mais le scandale ne s’arrête pas là. L’étude originale de Greenpiss a été co produite et co financée par le European Renewable Energy Council (EREC), un lobby de l’industrie des ENR dont la plupart des mandants dépendent lourdement des subventions européennes et nationales pour leur survie. Les conflits d’intérêts au GIEC n’étaient pas une nouveauté, mais tout de même, cela choque.

Au point que le journaliste éco-activiste Mark Lynas, pourtant réputé intégriste vert pur jus, se scandalise de la situation: « Imaginez qu’au lieu de Greenpeace et de l’EREC, le rapport ait été rédigé par Exxon Mobil et l’American Petroleum Institute, qu’aurait on entendu ! ». Lynas s’est associé à un pool d’habituels sceptiques (dont Steve Mc Intyre, qui a débusqué ce fameux lièvre) pour réclamer des explications. Lesquelles figurent sur son post original mais ne répondent pas aux questions de fond que posent Lynas et les autres.

Toute l’affaire dans la blogosphère et ailleurs: Bishop Hill, WUWT, Rex Murphy, Ronald Bailey, Mark Lynas, Chris Booker, James Delingpole, et, en Français, Contrepoints. Pour ce qui est de la presse Mainstream francophone, je suis moins optimiste: gageons que cette controverse passera totalement inaperçue.

Et puisqu’on y est, petit rappel des nombreuses fraudes et malversations scientifiques imputables à différents auteurs du GIEC:

Climategate 1, 2, 3, 4 – naufrage du GIEC – Soupçons accablants de fraudes dans les rapports du GIEC – Dossier Réchauffement de ce blog

——-

Toi aussi, sauve la planète, pète un chameau ! Les dromadaires prolifèrent en Australie, et régulièrement, des campagnes d’abattage sont programmées. Mais la grande nouveauté de cette année est que ce massacre sera écologiquement correct. En effet, les pets de ces gentilles bestioles dégagent du méthane, dont le pouvoir « de serre » est encore plus terrrrifiant que celui du CO2.

Et donc… Le gouvernement australien vous explique comment convertir chaque dromadaire tué en crédits carbone. Par conséquent, le massacre de cette année pourrait être particulièrement sévère.

Et tout cela pour « réduire » de 0,3% les émissions de CO2 de l’île-continent. Je me demande ce qu’en pensera l’IPBES, le nouveau GIEC de la biodiversitude, pardon, biodiversité.

Les malheurs des dromadaires sont à lire sur Contrepoints

——-

Indoctrinate U - Lors d’un voyage à Liège, le mathématicien climato-réaliste Benoit Rittaud est tombé sur une exposition consacrée au « réchauffement climatique », organisée par le représentant du GIEC en Belgique, Pascal Van Yppersele. Benoît Rittaud a voulu en savoir plus sur cette exposition.

Toute exposition prolongée de jeunes cerveaux à de l’information carbo-centriste ne risque-t-elle pas de provoquer des dégâts cérébraux irréparables ? 200 000 victimes seraient déjà recensées. En tout cas, si vous allez à Liège, n’oubliez pas quelques comprimés de scepticine…

Morceau de bravoure: après avoir expliqué à notre reporter improvisé que l’exposition, pas du tout moralisatrice, ah ça non, devait ouvrir l’esprit du spectateur, et lui présenter toutes les options possibles, un responsable de l’exposition affirme qu’il n’était pas souhaitable de présenter le point de vue climato-sceptique lors de cette exposition. Comme disait Henry Ford, « mes clients peuvent acheter leur modèle T de la couleur qu’ils veulent, pourvu qu’elle soit noire ».

Les tribulations de Benoit Rittaud sont à lire sur Skyfall

———

Le cartoon de la semaine (source Watts) :

Energy-old-and-new

———–

Toute prévision est vaine - Sinon, le club de moins en moins fermé des climato-sceptiques s’excite sur diverses prévisions de retour d’un minimum de Maunder, c’est à dire d’une période de très faible activité solaire annonciatrice d’un refroidissement global.

Peut-être. Ou pas. On n’en sait pas assez sur le fonctionnement du soleil pour pouvoir faire ce genre de prévisions de façon fiable, et certains ont trop vite fait de faire du « catastrophisme à rebours ».

Mais une chose est sûre: si par malheur les « climato-pessimistes » du refroidissement solaire ont raison, on va le regretter, notre réchauffement…

Résumé (nuancé) en Français des derniers débats sur l’activité solaire sur Skyfall

———–

1,2,3, soleil ! - Le GIEC aurait-il sous estimé d’un facteur 6 la variation de l’irradiance solaire depuis 1850 ? C’est du moins ce qu’affirme cette étude de Shapiro, Schmutz et al. (PDF), résumée ici par l’inévitable Anthony Watts.

Et alors, me direz-vous ? Et bien, cela bat en brêche l’argument du GIEC qui affirme que les variations d’irradiance solaire sont trop faibles pour expliquer les variations du climat ces 150 dernières années.

———–

Petit cours d’épistémologie pour les nuls… et le GIEC – L’épistémologie est, en quelques mots, l’analyse des processus de constitution du savoir. La critique des modes de raisonnements et des biais qui les affectent en est une composante essentielle. Contrepoints a traduit un excellent article de Paul McRae qui explique que le GIEC commet la même erreur que fit Charles Darwin lorsqu’il formula une hypothèse sur la formation des coraux, hypothèse qui devait se révéler fausse.

Darwin, en bon scientifique, reconnut sans peine son erreur, et en livra l’analyse, qui reste connue sous le nom de « principe d’exclusion »: en gros, ce raisonnement, scientifiquement erroné, consiste à décréter que compte tenu de toutes les incertitudes de la science à un instant donné, une hypothèse qui « remplit les trous » est nécessairement bonne. Sauf qu’il peut y avoir 100 hypothèses qui remplissent les vides que la connaissance ne sait pas expliquer. Et donc accepter comme valide une hypothèse au motif qu’elle est la seule qui vienne à l’esprit est anti-scientifique.

Or, Mc Rae remarque que trop souvent, les raisonnements du GIEC sont du même tonneau. Ainsi, le GIEC affirme, faussement comme nous l’avons vu précédemment, que les facteurs naturels « ne peuvent pas expliquer les variations du climat ces 150 dernières années – ÇA DOIT DONC ETRE LE CO2 ANTHROPIQUE » - Eh oui, si ce n’est toi, c’est donc ton frère… Le GIEC commet la même erreur que Charles Darwin. Il faut donc prendre le réchauffement CO2-centrique pour ce qu’il est: une simple hyothèse « bouche trou », et non un fait scientifique établi.

Plus de principe d’exclusion sur contrepoints

————

Sur le web


Retour à La Une de Logo Paperblog