La Promession: des funérailles alternatives et écologiques

Publié le 23 juin 2011 par Erwan Pianezza

Alors que d’un point de vue légal, seules l’inhumation et la crémation sont pour l’instant autorisées en France, une nouvelle méthode venue de Suède pour des funérailles 100% écologiques commence à faire parler d’elle.

Crédit photo: http://www.promessa.org.uk/index.php

Baptisé « Promession », ce procédé, inventé (et breveté) en Suède en 1999 par le Dr. Susanne Wiigh-Mäsak, biologiste de formation, se déroule en trois étapes :

  1. le corps du défunt est plongé dans un bain d’azote liquide et refroidi à -196°C.  Placé sur une table vibrante, le corps devenu friable se transforme en fines particules.  L’eau est en même temps éliminée par un procédé de lyophilisation.
  2. Un aimant retire les particules métalliques.
  3. La poudre ainsi obtenue est placée dans une urne entièrement biodégradable et peut maintenant être enfouie.

La Promession est présentée comme une méthode 100% écologique puisque contrairement à l’inhumation, elle ne nécessite ni l’utilisation de bois pour le cercueil, ni l’utilisation de fluides d’embaumement qui finissent par polluer les sols et empêchent la décomposition naturelle du corps.  Et contrairement à la crémation, la Promession ne dégage aucune émission de CO2 ou de mercure dans l’atmosphère.

Cette méthode fait évidemment écho à l’Ancien Testament («C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » [Genèse – 3.19]) et replace le décès dans l’optique des cycles biologiques naturels puisque la famille du défunt est invitée à planter un arbre, un arbuste ou un buisson à l’endroit ou l’urne a été enfouie.

A ce jour, en sus de la Suède, trois pays (le Royaume Uni, la Corée du Sud et l’Afrique de Sud) ont acquis une licence auprès de Promessa Organic AB, l’entreprise fondée par le Dr. Susanne Wiigh-Mäsak en 2001 et des « promatoriums » y sont en cours de construction. Dans le même temps, ces pays ont effectués les modifications législatives nécessaires pour autoriser la Promession.

On peut trouver plus de renseignements concernant la Promession sur la version anglaise du site, ou sur le site officiel britannique.  Une soixantaine d'autres pays dans le monde (dont les Etats-Unis, le Canada, l’Allemagne et les Pays- Bas) s’intéressent également à ce nouveau procédé.