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Tout est marketing #1 : Comment foirer une vente en voulant faire de l’humour !

Publié le 01 juin 2011 par Atelierdunet
1 Tout est marketing #1 : humour politique ou business, il faut choisir ! Share

Interpellé parfois par le comportement contreproductif ou franchement aberrant de certains entrepreneurs par rapport à leur business, je décide d’inaugurer cette série sur le marketing comportemental mais pas seulement, aussi partout où on ne l’attend pas.

Même lorsqu’on en plaisante avec recul et détachement : on ne peut pas s’empêcher de faire un peu d’humour politique.

Le problème c’est qu’en matière de business, lorsqu’on veut vendre quelque chose, l’humour politique est une faute grave.

Pour expliquer cette faute grave (on l’a tous fait un jour), observons deux exemples d’ humour politique dans 2 domaines différents.

 Je fais du business, je laisse mes opinions et mon humour politique à la maison !

Tous autant qu’on est, c’est plus fort que nous. Que l’on soit passionné, intéressé ou simplement amusé par le tourbillon politico-médiatique ambiant et permanent, on résiste difficilement à une allusion (plus ou moins fine), à faire un peu d’ humour politique à propos de telle affaire ou telle personnalité.

Il y a quelques temps j’étais à Paris pour assister à l’événement Concepts&Co que j‘accompagne et conseille depuis 4 ans.

C’est au cours de cette journée que j’ai eu l’idée de cet article sur l’ humour politique.

Lorsqu’on fait de l’ humour politique, même un petit peu, même de manière anecdotique : on prend le risque se politiser.

Plusieurs entrepreneurs présentaient leurs concepts de restaurant à des investisseurs potentiels et l’un d’entre eux a commis l’erreur fatale, l’ humour politique qui gâche des heures et des jours de boulot et peut dans une telle occasion compromettre l’avenir commercial de votre projet.

Tout allait bien, l’orateur déroulait sa présentation devant son auditoire de 130 investisseurs attentifs, lorsque pour situer un de ces restaurant parisien, il a dit quelque chose comme “le quartier est plutot sympa d’ailleurs on est à côté de l’UMP”, très simplement mais aussi très sérieusement, sans ironie.

Ca n’a l’air de rien comme ça mais si vous aviez vu sa mine fière et gourmande accompagnée de fausse modestie, vous auriez traduit comme moi : “ à côté de l’UMP c’est vous dire que notre restaurant c’est pas de la m…”

Un peu plus tard, en décrivant un autre de ses restaurants dans Paris, situé à côté de la rue Solférino, il dit : « chez nos amis les socialistes », avec une grosse pointe d’ironie. Et d’ajouter “Comme vous le voyez on reçoit tout le monde chez nous, on ne fait pas de politique”

Perdu ! Il n’a pas pu s’en empêcher et il est tombé dans le panneau, il a fait de l’ humour politique.

En effet, chacun des auditeurs aura situé politiquement ce Monsieur, à tort ou à raison, selon l’interprétation faite de son humour politique et les projections liées à la perception de sa personnalité (vêtements, allure, comportement, gestuelle, vocabulaire etc.)

On ne voit plus que cela et c’est l’impression donnée par l’ humour politique qu’on gardera en mémoire.

A partir de ce moment ce monsieur est devenu aux yeux de ses clients le représentant d’un courant politique, d’une caste sociale. Il ne représente plus du tout sa marque ou son produit, son message est alors au mieux pollué, au pire complètement inaudible.

Humour politique : une faute grave que presque tout le monde commet

Un autre exemple qui cette fois-ci concerne la blogosphère : Je lis régulièrement les articles d’ Eric Dupin sur Presse Citron et j’étais un fan absolu de ce gars là jusqu’à ce que je tombe au fil de ses billets sur un peu d’humour politique dilué tendance anti-anti-sarkosiste.

C’est peut-être idiot mais depuis je ne vois plus en lui l’expert éclairé en nouvelles technologies mais un blogueur politiquement engagé, un soutien du président et de l’UMP !

Alors qu’en plus je suis presque sûr que je me trompe à son sujet, mais c’est trop tard je n’arrive plus à m’enlever cette impression de la tête, tout ça à cause de l’humour politique.

Quoi qu’il en soit à cause de l’humour politique je n’entend plus le message mais le messager.

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