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Réponse des doyens. Digne. Proportionnée. Juste. Non c’est une blague… ce sont des doyens!

Publié le 24 juin 2011 par Tnlavie
Les doyens des facultés  de médecine et de pharmacie sont des praticiens hospitalo-universitaires garant (c’est ce qui se murmure) de l’éthique, de la pédagogie, de la déontologie et du développement harmonieux au service des patients des jeunes padawan de médecine et pharmacie. Mens sana in corpore sano. Toujours en théorie, ils sont censés réfléchir aux formations, aux nominations, bref à l’avenir du système hospitalo-universitaire dans son ensemble. Contribuer à la quête d’excellence des formations et au rayonnement mondial des professions de médecin et de pharmacien est leur vocation (a priori), et réfléchir à la pérennité et à l’évolution du système hospitalo-universitaire leur crédo.On ne peut que constater que les formations deviennent tellement problématiques que les internes de toutes spécialités demandent un moratoire général sur l’internat (et une réfléxion née d’une grève en 2007 s’est matérialisée en ce sens sous la forme de la CNIPI… qui connait semble-t-il elle-même quelques soucis de fonctionnement…). On note également objectivement que le système hospitalo-universitaire est au bord du gouffre (cf. la conférence donnée à l’école normale supérieure par le Pr. A. Grimaldi, ou encore la démission retentissante de l’un des meilleurs neurologues de France —accessoirement chef de service— à Marseille cette semaine.) et que les réponses aux problématiques ne sont pas légion.Voici rapidement dressé le tableau pour la médecine et la pharmacie, ainsi que pour les CHU.Bref, quand il s’agit de la biologie médicale, les doyens ont une position en conséquence;)Rappelons que l’ordonnance prévoyait deux voies de formation et de qualification à l’exercice de la biologie médicale, par ailleurs responsable de 80% des prises de décision médicales immédiates de nos confrères cliniciens. La première était le DES (Diplôme d’Etudes spécialisées) en 4 ans d’internat suivi par un assistanat (avec Master 1, Master 2, et thèse de science en plus de la thèse de doctorat de médecine ou de pharmacie). Voie créée par les universitaires (dont les doyens).La seconde était la voie de la qualification ordinale sur la base d’un référentiel extrêmement précis élaboré par… les universitaires!Par ailleurs, pour tous ceux ne relevant pas de ces deux cas de figure et étant cependant déjà engagés dans la voie de la formation à cette spécialité ou déjà en exercice, il était prévu une dérogation éternelle leur permettant de pratiquer néanmoins la Biologie médicale (articles L6213-1 et L6213-2 du CSP).Autant dire que la situation était claire, et la transition extrêmement souple (ce qui est compréhensible dans la mesure où les règles du jeu changeant, il est concevable d’épargner tous ceux qui s’étaient organisés en toute bonne fois selon les précédentes règles).Pour quelques doyens et présidents de sections de CNU cependant, cette situation n’était pas suffisante.Selon eux, cette spécialité doit pouvoir être pratiquée par n’importe quel médecin, pharmacien, scientifique, vétérinaire, etc. (alors qu’eux-même ont créé une filière d’excellence menant à cette spécialité médicale). Mieux que ça, la majorité des professeurs des CHU doivent selon eux ne pas être issu de la seule formation professionnelle permettant d’accéder à cette spécialité. Comme si les pilotes d’avions devaient majoritairement être des bergers, ou comme si les secrétaires devaient majoritairement être audioprothésistes, ou encore les charcutiers-volaillers devaient majoritairement être boulanger pour pouvoir exercer la charcuterie-volaillerie…On savoure également le ridicule du paradoxe qui veut que les doyens aient créé une filière individualisée à l’internat (DES existant depuis 1984), et qu’ils cherchent eux-même par tous les moyens à contourner cette filière d’excellence qu’ils ont eux-même battit, de façon à offrir préférentiellement les postes à d’autres impétrants…Soyons clair, la biologie médicale sert de garde-manger à postes (de médecin financés par l’assurance maladie, et devant normalement comprendre une fonction de soin…) de façon à pouvoir régler à la petite semaine le problème endémique de la recherche scientifique, et celui émergeant du post-internat. Dans le premier cas il s’agit de pouvoir payer comme un médecin un chercheur afin qu’il serve de petite main pour les publications scientifiques (critère sacro-saint de l’excellence médicale…), dans le second, de se créer un cortège d’obligés par un clientélisme pour le moins criticable.Afin de justifier ce point de vue injustifiable, et suite à la suppression, pour la quatrième fois, d’un amendement visant à institutionnaliser le népostisme aux CHU (ayant reçu un avis favorable de la commission des affaires sociales du Sénat le 23 Juin), les doyens communiquent.Nous vous laissons découvrir leur argumentaire équilibré, serein, et emprunt d’une rigueur toute… germanique, qui saura retenir toute votre attention:)Dans l’attente de lire vos commentaires, qui nous l’espérons seront dignes, emprunts de vérité, proportionnés et bienveillants comme l’est ce texte.Lettre des doyens page 1Lettre des doyens page 2

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