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Le temps des vacances

Publié le 24 juin 2011 par Bababe

En attendant d’autres images à commenter pour le temps des vacances, en voici deux : celle  rafraîchissante de cette petite fille, et celle d’un feu de bois….sans fumée

Le temps des vacances

*Dina Ba tourne le dos aux canards pour une tranquillité partagée.

 

Le temps des vacances

*Le feu de bois allumé en été était aussi doux que cet air d'hiver du mois de juin.

Deux beaux* semblaient sereins  et dans de bonnes dispositions face au feu qui, aimable, avait contenu sa fumée. Boobo, comme d’habitude vint saluer de ses salutations distinguées,  avec une pudeur d'antan rigoureusement  préservée. Cette pudeur qui la pousse à être toujours occupée à autre chose après les salutations, et lui fait dire qu'elle va arriver, mais parvient avec délicatesse à ne jamais arriver.

Ca se sait et tout le monde laisse faire, l'air de vouloir l’aider à préserver une sorte de "pureté" rare ici et ailleurs. Que cette pudeur plaise ou dérange, malgré ses quinze ans de présence ici, elle colle à Boobo comme son accent chantant des peuls échangeant le lait contre le mil.

Ce feu d'hiver en été est de plus en plus apprécié, même apparemment par Boobo. Pour la première fois, elle revient vers des convives hommes après ses salutations. Elle tenait entre ses mains une heendé*. Sans aucun doute, ce feu  lui rappelait les bons effluves et fragrances du gowé grillés au vrai charbon de bois.

Boobo, pour justifier sa présence,  déclare qu'elle voulait  prendre quelques braises.  Un des convives lui propose alors de lui servir. Elle répond à celui qu'elle croit être un citadin, qu'il risquerait de se bruler les doigts. Ce que son expérience d’authentique villageoise lui éviterait.

  "Il vaut mieux que mes mains  brûlent plutôt que les siennes", lui répond avec un soupçon de prévenance et d'élégance non feintes, le convive.

Quand la gardienne de Boobo, murmura dans un langage que cette dernière ne comprenait pas : "l'art de la séduction", ni le supposé séducteur, ni son ami, d’habitude prompts aux réparties, ne réagirent.  Ils tinrent bons,  l'air décidé à sauvegarder ce qu'ils trouvent "être des vestiges de pureté".

Qui finalement a pris les braises ? La gardienne de Boobo ne l'a pas su, car  occupée à mettre des mots sur ce que la pudeur voilait.

*Beaux : fait réference au billet Le poulo de Normandie à propoqs du proverbe "yoo cuurki yaa to bonndo gari"  billet ICI

*heendé: vase en terre cuite servant à brûler l'encens.


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