8 000 lanternes à Poznan
Je me suis absenté de mon blog, comme on délaisse un monde, une vallée perdue, un côté de soi qu'on ne veut plus connaître. Notre société du spectacle vise la vie comme un tourisme culturel perpétuel. On fonce donc dans des murs transparents, des écrans.Je reviens ici, donc, cet autre endroit de moi-même avec vue sur les autres, au loin, comme autant de lanternes dans l'espace. Tout ça va s'éteindre. C'est la floraison printanière de l'envol qui compte. L'effroi donne des frissons rassurants. Dionysos rôde dans un univers peuplé de dieux, c'est à dire athée. Ces lucioles n'illuminent rien que nos ivresses d'être. D'être éphémère dans ce qu'on pense être de l'immensité. Et c'est l'éternel retour du même dans son désir mortel d'être autre.