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Je me suis laissé rouler sur la pente
Ai saisi à deux doigts la fleur fainéante
Qui poussait sur le terreau de mon vague à l’âme
Je trainais les pieds
Tentait d’éviter de les poser
Dans les porte-bonheurs offerts
Par quelques chiens en errance
.
J’en étais un
Rêvant de me rouler dans l’herbe encore verte
Mais qui ne le sera plus longtemps
Au train où se comptent les gouttes de pluie
.
Etrange état que celui des larmes intérieures
Etrange sentiment de vide et de plein
De lié et de délié
Qui précède le cri strident
Sous un regard tendre de lune éveillée
*
Les mots s’agitent
Manifestent leur impatience
En nausées manifestes et tangibles
.
Les mots me travaillent au corps
Passent en étoiles filantes
Dans le noir total que mes sentiments proclament
.
Mes mots d’amour enfièvrent l’univers invisible
A chaudes larmes se jettent au cou des beautés passagères
Courent après leur ombre
Insatiables amoureux qui ne se dénoncent jamais
*
Me voilà au seuil du jour
Déjà ardent à ne pas prendre le large
Restant plume ballante dans la fraîcheur de l’aube
.
Manosque, 25 mai 2011
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