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Mais où est la pluie ?

Publié le 14 février 2008 par Greg Catel

Pluie Une pluviométrie très basse, des nappes qui se rechargent difficilement : si la situation de l’eau en France n’est pas catastrophique, il faut malgré tout agir. C’est le constat du comité national de suivi hydrologique qui s’est réuni mardi 12 février sous la présidence de Jean-Louis Borloo.

De septembre 2007 à février 2008, le cumul de pluie observé est le plus faible de ces quatre dernières années. Si le taux moyen de déficit des pluies efficaces est de 25%, il atteint près de 50% dans le sud du bassin parisien, la vallée de la Garonne, les Pyrénées-Orientales et la Provence.

Les nappes se rechargent faiblement

La situation globale des nappes se dégrade, alors que l’automne est habituellement une période de recharge. Les remontées ont été faibles, voire fugaces à inexistantes, et tardives. Seules les nappes des régions Nord et Est du territoire, qui ont bénéficié de conditions estivales exceptionnellement humides, affichent un état de remplissage satisfaisant. Partout ailleurs, les niveaux sont inférieurs à la moyenne pour cette période de l’année.

Certaines nappes, qui sont sur des cycles de recharge pluriannuels, poursuivent une baisse amorcée depuis plusieurs années : la nappe de Beauce, la nappe de Champigny, la nappe de la plaine de Valence et les nappes de l’Est lyonnais.
Le déclenchement de mesures de restrictions sont déjà à craindre au cours de l’été prochain.

Une situation globalement déficitaire, mais pas catastrophique.

Cette situation peut évoluer dans les deux sens, comme ce fût le cas ces trois dernières années. La pluviométrie des prochaines semaines sera donc très importante pour la suite de l’année hydrologique.

L’anticipation demeure le maître mot
La gestion de l’eau doit se faire dans la durée. Elle ne peut se gérer au jour le jour.
L’effort engagé dans le cadre du plan de gestion de la rareté de la ressource en eau se poursuit. Il faut encore améliorer le respect des débits réservés, des débits d’objectifs et de crise. Les restrictions, pour être efficaces, devront être prises suffisamment en amont.

Une volonté de renforcer la gestion rationnelle de l’eau...

Les conclusions du Grenelle Environnement ont retenu trois actions en matière de gestion quantitative :

- Adapter les prélèvements aux ressources en diminuant les prélèvements pendant les périodes de faibles eaux par le biais de l’instauration d’une gestion collective de quotas et en construisant des stockages compatibles avec les contraintes environnementales, et lancer un programme de réduction de fuites dans les réseaux d’alimentation en eau potable ;

- Développer la récupération des eaux pluviales ;

- Développer la réutilisation des eaux usées et de façon plus générale les projets innovants de gestion de la ressource (recharge de nappes, etc.).

En savoir + Les bulletins nationaux de situation hydrologique, les cartes sécheresse et les données pour le suivi quantitatif des réserves aquifères sont consultables sur le site eaufrance

Source : MEDAD

GC.


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