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J’ai un ami qui disait « tout est dans tout » quand il voulait illustrer le fait que tout était lié, que les prémisses du début régulent plus ou moins élastiquement tout ce qui suit. La question du mariage homosexuel apparait aujourd’hui dans l’écran radar des médias haïtiens en réaction à ce qui se déroule actuellement à New York. La diaspora haïtienne qui réside dans cet État refuserait d’accepter les nouvelles dispositions législatives concernant le mariage homosexuel. Soyons précis, on parle bien évidemment des représentants des communauté religieuses qui vivent aux USA et qui ne souhaiteront pas célébrer de mariages homosexuels dans leur église. Jusque là, tout va bien. Le point croustillant de la dépêche est cette sortie d’un de ces représentants newyorkais de la communauté haïtienne qui affirme que « l’homosexualité ne fait pas partie de la culture haïtienne. » L’intérêt avec la notion de ‘culture’ c’est que ça peut signifier tout, rien ou n’import quoi. On a visionné il y a quelques mois un documentaire sur la réalité homosexuelle en Ayiti et on peut voir un peu partout les manifestations hypertrophiées des travestis dans plusieurs occasions (le kanaval par exemple). Je ne suis pas en train de raconter que les haïtiens acceptent l’homosexualité, mais simplement de dire qu’elle existe. En fait, affirmer que l’homosexualité ne fait pas partie de la culture haïtienne, c’est un peu comme croire que Patrick Watson n’est pas un chanteur québécois parc qu’il chante en anglais. C’est vrai qu’en fonction de la prémisse du début, on peut dire n’importe quoi !