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Démographie mondiale, surconsommation et impôts

Publié le 28 juin 2011 par Lecriducontribuable
Émeutes de la faim en Côte d'Ivoire, avril 2008

Le Cri du Contribuable a récemment publié deux dossiers :

● un sur le coût de l’immigration

● un autre sur les 10 réformes de Contribuables Associés pour 2012, essentiellement franco-françaises.

Or, les deux sont liés. Ce qui nous attend, vers 2030-2040, avec les centaines de millions de « réfugiés climatiques » (sic) et les milliards d’affamés de la Terre débarquant au Nord, genre Lampedusa, c’est une pression croissante qui se profile à nos frontières européennes et françaises.

Parler de « co-développement » dans les pays naguère dits sous-développés est une imposture commode pour les politiques afin d’évacuer cette lancinante question, loin d’être nouvelle. On assiste simplement à l’éclatement de la « la bombe P » ou D prévue dès les années 1970 (40 ans déjà !). En 1991, toutes nos bonnes âmes avaient fustigé Valéry Giscard d’Estaing qui avait osé publier en français un article américain sur « le risque d’invasion » que certains chefs d’Etat africains n’hésitaient pas à agiter sans la moindre gêne sous notre nez… comme s’ils n’y pouvaient rien !

Prenons les révolutions de 2011 dans les pays du Maghreb et autres. Tout le monde s’en réjouit et évacue vers le politique : moins de corruption, plus de démocratie. Très bien, mais si cette condition est nécessaire, elle est loin d’être suffisante. Car on fait mine d’oublier qu’il s’agit à la base d’émeutes de la faim faisant suite à une augmentation progressive, devenue insupportable, du prix des produits alimentaires essentiels (multiplication de la population par 3 depuis 30 ans). On se réjouit –bien à tort- de la jeunesse formidable de ces pays. En effet, en admettant une croissance économique de 2%, souvent artificielle (basée sur le tourisme comme en Grèce), et un accroissement de population de 5% couramment observé, le PIB/habitant diminue en réalité de 3% par an, soit un appauvrissement de plus de 100% au bout de 30 ans. La sécurité alimentaire, et la sécurité tout court, passe par une maîtrise de la croissance démographique, dont les premiers responsables sont les gouvernements locaux. Aussi, aucune aide au développement ne devrait être accordée sans ce préalable clamé haut et fort, comme les Chinois naguère, en outre nécessaire au Capital Terre dont les ressources sont en voie d’épuisement un peu partout, alimentaires d’abord : eau, pêche, etc…, mais ensuite la plupart des matières premières, les unes après les autres.

Diriger, c’est prévoir, donc anticiper. Or, tous les programmes politiques, myopes et démagogiques, braqués sur 2012, sont muets sur ce sujet pourtant primordial pour l’avenir de nos enfants, futurs contribuables.

Michel Pifaut

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