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Pas de place à la cantine pour les enfants de chômeurs

Publié le 28 juin 2011 par Rozennlefeuvre @aladom

Pas de place à la cantine pour les enfants de chômeursÀ Épône dans les Yvelines, l'accès aux cantines scolaires devrait être beaucoup plus strict pour les enfants, dès la rentrée prochaine. Désormais pour être assuré d'une place pour leur enfants, les parents devront présenter des certificats de travail.

Une véritable discrimination

Le nouveau règlement des cantines d'Épône dans les Yvelines, tel qu'il a été présenté jeudi dernier en conseil municipal prévoit que " l'enfant dont un seul parent travaille ou aucun des parents ne travaille pourra déjeuner au restaurant scolaire sous réserve des places disponibles". En d'autres termes, en cas de sur-affluence dans les 4 restaurants scolaires de la ville, les enfants de chômeurs devront manger chez eux.

Interrogés par le quotidien Le Parisien, des parents au chômage racontent leur désarroi. Ainsi, il arrive que les rendez-vous au Pôle Emploi soient fixés sur les heures du midi. Et avec une obligation de se tenir à disposition pour les demandeurs d'emplois, difficile donc de concilier, recherche d'emploi et garde d'enfant. Une conciliation d'autant plus difficile que des heures de soutien scolaire sont parfois prévues sur l'heure du midi.

Comme le confie l'une des mamans en colère, "il est anormal que des parents aient à choisir entre un entretien pour un travail et le repas de leurs enfants".

Du côté des élus de l'opposition et des syndicats et associations, le caractère discriminatoire de ce règlement est évident. Pour la présidente de la fédération des parents d'élèves (FCPE) de la commune, ce règlement est surtout néfaste pour les enfants. "Manger à la cantine, c'est un critère d'intégration pour les enfants. [...] La restauration scolaire doit être à la portée de tous, sans distinction sociale. Ce principe est indiscutable".

Un caractère exceptionnel ?

Avec 300 enfants inscrits et répartis dans les 4 cantines communales sur près de 6000 habitants au total, la mairie invoque un caractère exceptionnel à cette "exclusion" d'élèves. Selon  le 1er adjoint du maire, il s'agit plus d'une mesure, d'un règle de sûreté, "au cas où". "Avant, il n'y avait aucun règlement, c'était l'anarchie. Ce texte nous permet d'encadrer des situations exceptionnelles. Soyez rassurés, cela n'arrivera jamais ! ".

Le texte devrait sans nul doute être attaqué dans les prochains jours.


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