Hubsphere a organisé le 8 juin 2011 un petit-déjeuner conférence intitulé « Optimisez le retour sur investissement de votre stratégie RSE grâce à l’utilisation d’une solution logicielle », animée par GreenIT.fr. Etaient présents :
- Un expert Achats Responsables : Pierre-François Thaler, Co-fondateur et Directeur d’EcoVadis, spécialiste des achats responsables et de l’évaluation RSE des fournisseurs
- Un expert en stratégie RSE : Olivier Colas, Consultant Senior au sein du département « Environnement et Développement Durable » d’Ernst & Young
- Un expert en Développement Durable : Guénaëlle Lacroix, Responsable Environnement au sein de la Direction Développement Durable du groupement des Mousquetaires
- Un expert en logiciels de gestion RSE : Ronan Kerouedan, Co-fondateur et Président d’Hubsphere, concepteur de solutions de gestion de la performance sociale et environnementale.
Nous résumons brièvement dans cet article les présentations des intervenants.
Ernst & Young
Pour Olivier Colas, la RSE est une démarche inéluctable de progrès. La dynamique d’innovation suit trois étapes de maturité, notion que l’on retrouvera dans les autres présentations :
- gestion du risque
- optimisation des coûts
- création de revenus
Pour un cabinet comme E&Y, l’outil informatique de reporting RSE est indispensable dans la démarche d’audit. En effet, l’outil permet de structurer la démarche, organiser les données et faciliter l’interface avec les utilisateurs.
Certains critères de vérification de l’outil doivent cependant être respectés : robustesse, souplesse, auditabilité…
EcoVadis
Pierre-François Thaler a présenté les résultats de l’étude « Value of Sustainable Procurement Practices », réalisée par EcoVadis, PwC et le Social Innovation Center de l’INSEAD. Son but est de quantifier l’impact financier des pratiques d’achats responsables, sur le chiffre d’affaires, le retour sur investissement et le cours de bourse dans le cas d’une entreprise cotée.
Outre la présentation des exemples et chiffres que vous retrouverez dans l’étude, on apprendra que les chartes d’achats responsables et les équipes dédiées au sujet deviennent répandues dans les entreprises, ainsi que les outils d’évaluation des fournisseurs tels qu’en propose EcoVadis.
Un message clé pour les acheteurs : la RSE est un indicateur avancé de la performance générale des entreprises. Choisir le fournisseur le moins cher mais le moins avancé en RSE est aujourd’hui un pari risqué.
Hubsphere
« Nous avons déployé notre solution en 5 semaines sur 800 bâtiments au Royaume-Uni », annonce d’emblée Ronan Kerouedan. La suite logicielle Hubsphere a gagné ses lettres de noblesse auprès d’entreprises et collectivités françaises et britanniques.
L’outil informatique doit permettre de collecter, analyser les données… mais aussi de concrétiser, par des plans d’actions, ce que la solution propose grâce à des fonctions collaboratives. « Il ne faut pas négliger l’importance des parties prenantes et l’émulation collective », souligne Ronan Kerouedan. Lorsque des « early adopters » d’un groupe affichent la preuve qu’une initiative est pertinente et garantit un véritable ROI, les autres entités suivent beaucoup plus facilement.
Les Mousquetaires
Guénaëlle Lacroix a dressé un panorama du Groupement des Mousquetaires : multi-métiers, quadrillant le territoire français et européen, les enjeux de RSE sont nombreux pour le Groupement. « Si l’on ne gère pas notre empreinte environnementale, c’est la pérennité de notre entreprise qui est en jeu » : le ton est donné.
Dans ce cadre, plusieurs logiciels ont été mis en place par une approche « best of breed », dont la solution Hubsphere pour le pilotage de l’empreinte carbone. Avec 2700 points de vente et la forte culture d’indépendance qui prévaut chez les Mousquetaires, Guénaëlle Lacroix souhaitait un outil local avec une vision globale. Un défi réussi car l’outil a été adapté aux différents métiers (un Bricomarché n’aura pas le même profil qu’un Intermarché) et permet de réaliser un bilan des émissions de GES aux niveaux points de vente, départemental et Groupe. Certains adhérents, très motivés, n’hésitent pas à afficher volontairement des indicateurs dans leur magasin (production d’énergie solaire, déchets…).
Le chemin n’est cependant pas de tout repos. « Il faut réussir à prendre de la hauteur, à dégager une vision macro en consolidant la foule d’indicateurs que l’on obtient au départ », affirme Guénaëlle Lacroix.
Côté dialogue avec la DSI, on retrouve les avantages et inconvénients classiques des solutions en mode hébergé : cela ne perturbe pas l’infrastructure informatique existante, mais il faut être vigilant à la sécurité des données.
L’interface avec les ERP pour automatiser la collecte des données n’est en revanche pas encore à l’ordre du jour. Parfois en raison de contraintes légales : pour collecter automatiquement les consommations d’électricité des magasins, il faudrait obtenir l’accord individuel de chaque adhérent… D’autant plus que le fournisseur d’électricité aura du mal à fournir des informations de consommation suffisamment à jour pour chaque point de vente.