Fenêtres ouvertes en grand. Et le monde est là. Et le monde gronde et le monde applaudit, envoie des baisers, des coups de dents. Peuple grec dans la rue, dans la matraque. Peuple égyptien dans la rue, mais version balles comme en Syrie. Et les grands sont grands même s'ils sont tout petits, enfin, certains, et je vous jure que je ne pense à personne en particulier. Y'en a tellement comme lui. Bon, et ensuite ? Ils vont se marier, Ducasse, le monégasque, est aux fourneaux. Lagarde va changer la déco de son loft sur les rives du Potomac. Dans Rue 89, je lis la bonne nouvelle à 16h, ils sont libres. Va leur falloir du temps pour cracher la poussière, les cailloux de ces montagnes de haine, la frustration inouïe pour un humain d'être captif. La "rue" me dit aussi que des soldats français ont violé massivement au Rwanda. Is se servaient en femmes dans les camps qu'ils protégeaient comme on se sert en denrées dans un supermarché. Fenêtres ouvertes. Martine est enfin partie pour la course et alors ? Qui va payer les 1500 milliards de dette publique ? Toi, moi, nous. Oui, je sais, à Monaco ça s'affaire aux fourneaux, allez mon Alain, t'es le meilleur. Un môme est perdu à Pau, depuis 3 infernales semaines, c'est plus le buzz. C'est plus le temps de ces petites victimes des jours passés. Pire que le furet du "bois mesdames" le buzz, il est passé par ici, il va pas tarder à repasser. Les monstres ont aussi leur fenêtre grande ouverte. Tiens, venant de mon salon, me monte aux oreilles la voix d'Yves Simon qui parle de Chet Baker, de Nina Simone, de Cole Porter... L'été s'en vient. Festivals, soleils, glandages en tout genre. C'est bon ça, de profiter des fenêtres grandes ouvertes. Faut pas oublier de vivre, de trouver toute sa place, tout son bonheur, tout son plaisir. Faut en profiter, faut en profiter toutes affaires cessantes !!!
L'automne viendra assez tôt, l'automne des journaux, des usines qui ferment, de ce boulot qu'on cherche à perdre haleine. Ouais, faut garder sa fenêtre grande ouverte, pas rester dans l'univers enfermé et collant d'Edward Hooper. Faut aérer. Ouvrir en grand. Mais, commme dirait l'autre, le Collin, le joyeux luron du 5/7 Boulevard sur Inter : faut rien lâcher !!! Rien.