J'aime bien papoter avec les chauffeurs de taxi. Ici, avec le français et l'arabe égyptien, on s'en sort toujours. En me rendant en RDV à l'ambassade de France, je papote avec le chauffeur qui me demande si j'ai vu les plages. Pas le temps.
Lui est allé 15 jours à Djerba pour partir en Italie. Nous savons tous les deux ce que cela signifie.
"J'aime l'Italie !" oui, certainement autant que j'aime me coiffer !
Puis on papote encore. Je suis journaliste, je n'y peux rien. Il se confie.
"trois fois, j'ai essayé"
Le bateau, tout ça.
"C'est la police qui t'en a empêché ?
- La troisième fois, oui.
- et les autres ?
la deuxième fois, il y avait un trou dans le bateau. On est revenus.
- et la seconde ?
- Il y a eu la mer. La mer, elle était folle."
Il ne me dit pas s'il tentera de nouveau la traversée direction l'eldorado européen.
"j'ai vu la mort deux fois"
Et pendant la Révolution ?
« Ma ville, c’était la première à se soulever ! »
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