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Aubry se déclare et Delanoë supporte la candidate aux primaires : Le Parti Socialiste incarne-t-il encore des valeurs de gauche

Publié le 01 juillet 2011 par Jenbproductions

Dossier Élections 2012

MARTINE AUBRY SE LANCE DANS LA COURSE AVEC LE SOUTIEN DE DELANOË

Cà y est, c'est fait officiellement.

Martine Aubry, 60 ans, initiatrice des "35 heures" sous le gouvernement Jospin, première Secrétaire du Parti Socialiste, a déclaré son acte de candidature aux primaires PS en vue de l'élection présidentielle 2012. C'était mardi à 11h30, de sa Mairie de Lilles, dans un décor sobre alliant drapeau Français et étendard Européen, que Martine Aubry s'est lancée officiellement dans la course à l'élection présidentielle 2012 par une déclaration solennelle. Extraits :

Aubry se déclare et Delanoë supporte la candidate aux primaires : Le Parti Socialiste incarne-t-il encore des valeurs de gauche


Elle veut rétablir une justice sociale

« (...)Derrière l'apparence de l'énergie aujourd'hui, qui d'ailleurs se confond parfois avec de l'agitation, le pouvoir a surtout une réalité, une politique injuste, exclusivement au profit des plus privilégiés.

Il est temps, il est grand temps que cela change, que cela change réellement. Et je veux rendre à la France sa force, sa sénénité, son unité. Je veux redonner à chacun le goût de l'avenir et l'envie d'un destin en commun. C'est cela l'identité de la France. 

Aussi, j'ai décidé de proposer ma candidature à l'élection présidentielle
»
C'est la liesse parmi la foule qui assiste à cette conférence de presse.
«Oui, nous le savons, la France connait des heures difficiles mais je suis résolue à me battre de toutes mes forces pour lui redonner un avenir. Je crois qu'il n'y a pas de plus beau combat, qu'il n'y a pas nomplus de mission plus noble. J'ai la conviction que face aux défis du monde, et ils sont nombreux, une vision claire, une action cohérente et un langage de vérité, doit permettre de rétablir la confiance, et on en a vraiment besoin, de redresser notre pays et de le rassembler dans la justice. Nous aurons et nous le savons des efforts à réaliser, et je voudrais dire ici les choses fortement, je m'y engage. 
Ils seront, ces efforts justement répartis, on ne peut pas continuer à demander toujours plus à ceux qui ont peu, et à donner toujours à ceux qui ont déjà tant. Tout cela il faut s'engager. C'est cela aussi ma conception de la politique. Et je voudrais aussi le dire de la même manière, tout ne porra pas, évidemment, être possible tout de suite, mais nous reprendrons ensemble, le chemin du progès, le chemin que la France n'aurait jamais du abandonner(...) »[1]
Bertrand Delanoë apporte son soutient
Bertand Delanoë, Maire de Paris, invité au JT de 20h de France 2 n'a pas tari d'éloges à l'égard de la première secrétaire à qui il a apporté tout son soutien. 
Quel crédit accorder à cette déclaration ?

Voilà une question de fond dont je vous laisse débattreavec la pondération nécessaire à un sain débat.
Martine Aubry a de celà que son statut de première secrétaire la prédispose naturellement à représenter les socialistes dans cette bataille électorale, dont il serait fort prématuré d'en tirer des conclusions hâtives. Nous savons tous que, d'une part les électeurs ont parfois la mémoire courte, mais surtout que nombre d'évènements tant nationaux qu'internationaux peuvent survenir d'ici au scrutin pour changer la donne.
Sans même évoquer l'abstention, la classe politique dans son ensemble, ayant ces dernières années,  offert une image peu louable de ce milieu. Je crains d'ailleurs, mais j'espère me tromper, que la campagne soit rude et les coups-bas risquent d'être nombreux,alors que les français attendent un certain nombre de réponses claires à leurs problèmes quotidiens.
Vu de Noisy-le-Sec, forcément le point de vue change
On ne peut en effet oublier les évènements survenus de 2008 à 2010 qui nous ont conduits à une élection municipale partielle re-donnant allègrement la ville à la droite. Il ne faut pas oublier qu'à Noisy-le-Sec, avec l'aval des instances dirigeantes de ce parti, ces dernières ont préféré nommer " 1ere des socialistes " une Maire PS désavouéeetcontre l'avis des militants de la section localequi avaient opté pour Jean-Paul Lefèbvre.C'est cette visionpeu démocratiquede cette situation qui m'avait incité à rendre ma carte et quitter le parti en question. D'ailleurs, pour mémoire, le dépôt de la liste d'union de la gauche du second tour n'a été déposé qu'in extrémis, quelques minutes seulement avant l'heure butoir fixée par arrêté Préfectoral, la Maire sortante ayant imposé ses conditions. Les électeurs de gauche ont été déboussollés par cette liste imposant notre ancienne Maire PS alors même que l'on sortait de 30 mois de crise. «On prend les mêmes et on recommence ?» ont du se questionner les électeurs de gauche.
Un parti qui n'écoute déjà pas ses adhérents peut-il écouter les non adhérents ?
Cela ne m'a pas empêché de continuer à dialoguer avec mes amis et camarades militants socialistes locaux. Un certain nombre d'entre-eux partagent ce ressenti d'une défaite amèrecar évitable si la base avait été entendue. Pourtant, vu les nombreux billets postés lors de cette calamiteuse période par une blogosphère locale très active,personne ne pouvait ignorer la situation. De fait,mais c'est une opinion politique personnelle, les socialistes ont préféré donner la ville de Noisy-le-Sec à la Droite, que je qualifierais de droite centriste, ou droite modérée, plutôt qu'aux Communistes et Verts. Que cela pouvait-il faire ? Depuis mars 2008, nous avions une mairie rose avec une déco intérieure rouge et verte.C'était ainsi que les électeurs en avait décidé. Mise en minorité dans sa propre majorité portée par les urnes, notre Maire PS de l'époque n'a pas voulu infléchir ses positions, concilier avec ses partenaires historiques, pour finallement se voir rejeter son budget 2010 suivi d'une démission de 20 élus de sa majorité entainant de facto une dissolution de notre Conseil Municipal.
Le parti socialiste, qui n'a pas réussi dans sa mission confiée par les électeurs à diriger notre ville de 40'000 habitants est-il à même de gêrer un pays avec plus de 60 millions d'âmes ?
Personnellement j'aurais eu plus d'estime  si les socialistes s'étaient retirés au profit d'une gauche disons "plus radicale" pour conserver la ville à gauche. Voire mieux, s'étaient abstenus de soutenir leur camarade si contestée.
Peu importe, l'histoire est écrite, et rien n'y pourra changer, sauf à tirer les conclusions qui s'imposent. Même si d'ailleurs je reconnais que notre nouveau Maire Laurent Rivoire (NC) se débrouille pas si mal pour le moment.... D'ailleurs, vu son entrain, et avec le peu d'opposition à laquelle il doit faire face, en continant et accentuant son programme, 2014 devrait être un boulevard pour lui. D'un point de vu communal s'entend.
De plus, je suis sûr que certains égos ont compliqué une situation locale déjà difficile.Mais la crise vécue à notre échelon communal a mis à jour:
- Le parti socialiste ne peut gouverner sans le soutien de deux grandes autres forces de gauche que sont EELV et le Front de Gauche dont le PC. Si l'élection présidentielle présente un contexte particulier (on est ou  non Président de la République),il en est autrement des Législatives concommitantessans lequelles le gouvernement ne peut avancer dans ses réformes.Dans l'hypothèse où les socialistes viendraient à gagner la Présidence, quels arrangement vont être trouvés avec leurs autres partenaires incontournables ?
- Le parti socialiste, toujours au vu des évènements survenus à Noisy-le-Sec, ne sont-ils pas eux-mêmes avec des sensibilités différentes. En cas de victoire, comment satisfaire la juste représentativité de ces sensibilités ?
- Par le passé, les socialistes n'ont-ils pas voté avec les élus de la majorité ?
Le parti socialiste incarne-t-il encore des vraies valeurs de gauche ?
En fait, ma question finale sera plus simple:

Le parti socialiste incarne-t-il encore des vraies valeurs de gauche ? Incarne-t-il le "progès social" ?

Alors que par exemple, l'une des coupes budgétaires du président PS du Conseil Général de Seine-Saint-Denisa été de supprimer le remboursement de 50% de la carte Imagin'air qui touche directement nos enfants?  Finie aussi l'aide à l'achat d'un ordinateur pour les élèves entrant en 6ème. Il me semble également que nos séniors ont également été touchés avec leur carte Améthyste ? Combien d'associations (culture, sports, sociales,..) ont-elles vues leurs subventions réduites ? Là, c'est le tissu social qui est touché de plein fouet. Et ce malgré unehausse annoncée de la part départementale de l'imposition  à +7,5 % me semble-t-il, dans un département connu pour sa pauvreté budgétaire.
De plus près, dans notre Conseil Municipalqui compte 30 élus de majorité et 9 élus d'opositions dont 3 élus socialistes (groupe PS) et 6 élus, communistes, verts, LO et société civile (Groupe R&V la gauche ensemble ) : N'est-il pas surprenant qu'à l'échelon de notre ville, très souvent depuis décembre 2010, les délibérations sont adoptées par 30 voix (majorité unie), les socialistes votant pour parfois, s'abstenant souvent, et votant rarement contre. Ainsi à Noisy-le-Sec, le citoyen lambda peut constater que nous avons deux oppositions ; L'une , de gauche, de 6 voix qui défend les électeurs de gauche, l'autre, plus subtile, qui apparait moins s'opposer. Plus frileuse.
D'autres candidats en lice
Quatre autres candidats ont postulé pour cette primaire au PS.[2]
François Hollande, 56 ans, député de Corrèze, Ancien premier secrétaire, travaille depuis plusieurs mois sur le terrain et soigne son image de "présidentiable".
Manuel Valls, 48 ans, qui s'est déclaré depuis l'été 2009, montre une image rajeunie. Le Député-Maire d'Evry n'a aucun état d'âme et n'hésite pas à se démarquer en direction de l'électorat populaire quitte àavoir le couragede se battre sur le terrain de l'insécurité et de l'immigration.
Ségolène Royal, 57 ans,a pour avantage d'avoir déjà vécu une élection présidentielle en 2007. Elle aussi tente de se rapprocher de l'électorat populaire sur le plan social. Comme son collègue manuel Valls, elle n'a pas hésité à confronter ses positions sur le terrain des électeurs frontistes.
Enfin Arnaud de Montebourg, 49 ans, se démarque en favorisant le protectionnisme. L'idée n'est pas abbérante.
Cette annonce, qui n'est en rien une surprise, met probablement un terme aux cadidatures aux primaires de Parti Socialiste.
Les électeurs de gauche auront donc à choisir entre cinq prétendants
Personnellement,mais ce n'est là qu'un avis qui n'engage que moi, une femme à la Présidence de la République serait une bonne chose après tant de décénnies masculines.
Il faudrait que cette femme ait une stature nationale et d'expérience. 
il faudrait que cette femme soit jeune, moderne,bien-sûr anticapitaliste convaincue, qu'elle aie la capacité à réformer notre état, actuellementà la botte du pouvoir financier, en une entité respectueuse de ses richesses, mais aussi sachant les défendre, ces richesses.
Car, il faut bien le reconnaître, notre pays d'après-guerre avait un rayonnement puissant à travers le monde. Sa parole était écoutée avec attention. Aujourd'hui, le monde à changé, d'anciennes colonies sont devenues des acteurs politiques autonomes (du moins sur le papier, car souvent exploitées par le monde financier aussi), mais surtout ! 
Surtout,nous avons sacrifié sur l'autel de la finance toute notre identité.
Alors que nous sommes presqu'auto-suffisants sur le plan alimentaire, nos agriculteurs se meurent.
Alors que notre pays était sources de créations technologiques et culturelles, nous vendons nos créations, avec le mode d'emploi, le cahier des charges de construction et en plus, ce n'est même plus notre main d'oeuvre qualifiée qui fabrique nos inventions désormais délocalisées.
Nous avons sacrifié sur l'autel du CAC 40 notre "Ingéniosité", notre "Être", "Savoir", "Savoir-faire"; Alors que nous étions l' un des cinq pays les plus riches au monde, notre voix n'est plus écoutée, notre industrie glorieuse d'antan a été démantelée par pertes (d'emplois) et profits (actionnaires), - Demandez donc aux anciens noiséens ce qu'était Noisy-le-Sec et sa région : Des usines partout, des produits de qualité, de renommée internationales,... - 
Les victimes, par centaines de milliers de familles, de ce monde consumériste, ne sont pas acceptables. Ne sont plus acceptables. Tels les morts sur la route, cette hécatombe économique doit cesser dans une Europe financière, rejetés par les français et d'autres pays, Europe monaitaire et financière qui nous a été imposée alors que nous voulions une "Europe Sociale"

Notre seule problématique est d'ordre énergétique. Grâce à nos centrales nucléaires (certes vieilliassantes) nous assurons 80% de notre besoin en électricité. Il faudra en changer (Les évènements du Japon doivent nous alerter sur ce risque), mais nous sommes autonomes. Seules les énergies gazière et pétrolifère nous obligent à une importation.
Alors, avant de faire un choix en 2012, pardon deux (présidentielle et légisative), j'aimerais savoirlequel des candidats aura le cran, le courage de s'opposer à ce monde financieret dont j'assume pleinement qu'il s'agit d'un "génocide" puisqu'il est à craindre que l'ultra libéralisme d'aujourd'hui ait fait en 60 ans plus de victimes que la seconde guerre mondiale.
Combien de suicides ? Combien de licenciements ? Combien de glanneurs en fin de marché ? Combien de familles dans des logements insalubres ? Combien de patrimoines " nationaux " aujourd'hui propriété du privé ? Y compris sur des segments stratégiques (énergies, défense, eau, ...) !
Un dossier de sur-endettement est déposé toutes les trois minutes en France.[3]
Assez du verbiage : On veut des actes courageux
Il nous faut aujourd'hui un(e) Président(e) fort(e) qui fasse les réformes nécessaires pour que la France rayonne à nouveau, sache faire entendre sa voix même si elle est différente, sache rétablir une équité entre le produit du travail et le produit du capital (au profit du premier), sache rétablir un ordre républiquain sur son territoire entier et ne plus accepter des zones de non droit, sache privilégier la victime plus que l'auteur, sache surtout s'opposer au monde de la finance qui phagocyte notre pays, tel un cancer insidueux.
Le Parti Socialiste est-il le meilleur parti de gauche pour ré-incarner de réelles valeurs de gauche anticapitalistes ?
Si oui, Martine Aubry est-elle, au sein de ce parti, la meilleure candidate ?
Je vous laisse en débattre.

Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
© 29 juin 2011 -JENB PRODUCTIONS(Noisy-le-Sec)

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Références

JENB Productions;

ainsi que
:

[1]Source France-Infodu 28 juin 2011
[2]Source Le Parisien / Aujourd'hui en Francedu 28 juin 2011
[3]Dossier JT France 220h00 du 28 juin 2011

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