Dans les années 90, des membres de la famille BAT exercent une pression croissante sur Kallel qui refuse à plusieurs reprises de se mettre au service d'interêts particuliers et illicites. Il est muté à plusieurs reprises, et sujet à des critiques et menaces verbales.
Le 25 janvier 2001, le premier ministre M. Ghannouchi l’appelle sur ordre de Ben Ali pour lui annoncer sa mutation à la Santé. Kallel lui dit ne plus vouloir faire partie du gouvernement. Et à trois reprises M. Ghannouchi le rappelle pour l’en dissuader et le prévenir des conséquences, en vain.
Kallel quitte le gouvernement définitivement. Mais il a un malaise quelques jours après… nécessitant une opération en Suisse. La suite est connue de tous. La semaine passée à Genève, sans fonction, déclenche une plainte précipitée à son encontre (cf. détails sur ce blog). Cela amène Ben Ali à le nommer rétroactivement « conseiller à la présidence » pour lui conférer de l’immunité. Kallel convalescent d’une opération lourde de 8 heures, à circulation extra corporelle, rentre à Tunis. Il trouve sa maison fouillée. La porte de son bureau forcée. La police siège devant sa maison jour et nuit.Kallel construit un abri dans son jardin, engage une garde personnelle et demande aux responsables de la sécurité au ministère de l’Intérieur de rappeler leur surveillance policière. Ce qu’ils refusent de faire. Ses déplacements privés et familiaux sont suivis, même les dimanches et jours de fête. Son fils subit des intimidations et fouilles comme raconté en détail dans sa lettre sur ce blog même.Kallel est épié des proches du pouvoir, qui lui signifient que tout écart de la ligne politique officielle sera sujet à représailles. Il est indésirable par les membres de la famille BAT, qui l’excluent de leurs manifestations mondaines et mariages, même quand toute la classe politique invitée. Pourquoi ? Parce qu’il a osé s’opposer à leurs intérêts. Ils savent qu’il ne leur est d’aucune utilité.