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Nouvelles données sur la formation du système solaire

Publié le 01 juillet 2011 par Pyxmalion @pyxmalion
Genesis Artist's View

Vue d'artiste de la sonde spatiale Genesis qui a récolté des particules du vent solaire

Un groupe de chercheurs français suggère dans son étude d’échantillons du vent solaire ramenés par la sonde Genesis, une formation différente pour les planètes telluriques comme la Terre et les planètes gazeuses.

Après un long séjour de 27 mois à proximité de notre étoile, la sonde spatiale Genesis a rapporté sur Terre des échantillons du vent solaire, pris dans ses « filets » au cours de sa périlleuse expédition. Par la suite, la NASA en a confié une partie à une équipe sélectionnée de chercheurs français du Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques (CRPG) de Nancy et le CNES. Pendant plusieurs années, ils se sont penchés dessus et viennent de révèler leurs conclusions dans la prestigieuse revue Science du 24 juin 2011.

Il est montré que la composition isotopique (différence du nombre de neutrons pour un élément) du Soleil – aussi qualifiée d’« ADN du Soleil » – , mal connue jusqu’ici -, présente des divergences avec celles des planètes telluriques comme la Terre et aussi des comètes, astéroïdes, etc.

Le spectre solaire renseigne, en effet, les astronomes depuis longtemps sur sa composition chimique. Mais ces données ne leur suffisent plus pour comprendre les conditions qui régnaient, il y a plus de 4,6 milliards d’années, dans la nébuleuse proto-solaire. Obtenir des renseignements sur la composition isotopique de notre étoile permet de connaître l’abondance des éléments à son origine, en l’occurrence celle de l’azote (N), également dispersés autour, dans la nébuleuse proto-planétaire. La futur Terre en dérobera une partie !
Or l’azote (N) présent sur notre planète est enrichie à 60 % en isotope 15N par rapport au Soleil et à 300 % pour les comètes ! Idem pour les isotopes rares de l’oxygéne (O) 17O et 18O, plus rares dans notre étoile, selon une étude de chercheurs américains publiée dans le même numéro de Science.

Les planètes géantes et gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) présentent, quant à elles, de grandes similitudes avec le Soleil.
Les scientifiques n’ont pas d’explications à ces grandes différences de compostions pour des objets formés dans le même « moule ». Certains chercheurs suggèrent toutefois que le jeune Soleil, plus puissant et plus vigoureux qu’aujourd’hui, aurait irradié intensément – et modifié – les restes de la nébuleuse primitive !

Sources : CNES et JPL.

Crédit photo : NASA/JPL-Caltech.


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