Le Tour de France, en plus d’être le troisième évènement populaire sportif de la planète – et le seul annuel et gratuit – est aussi un « fait social » et à ce titre, très courtisé par la classe politique. On ne compte plus les ministres, élus locaux qui ont accueilli, suivi la course, remis un prix, félicité un vainqueur… Et c’est tant mieux, le Tour de France est une vitrine – plutôt grossissante et valorisante - de la France, des ses territoires, ses terroirs…
C’est aussi, chaque année, une respiration dans le calendrier surchargé de la France qui travaille plus pour gagner plus ; là, on se fait une pause avec le collègue pour, chaque matin, se raconter l’étape de la veille et faire ses pronostics pour la journée.
Maintenant, pour parler politique, on peut regarder comment nos présidents de la cinquième république ont concilié fonction présidentielle et Tour de France. Bien que beaucoup de choses aient déjà été dites, nous vous proposons une approche dynamique plutôt que chronologique du sujet.
Georges Pompidou

Bref, Pompidou s’en fout, préférant l’art moderne et œuvrer au périphérique parisien, pourquoi pas…
François Mitterrand
Charles de Gaulle

Le seul véritable évènement qui liera le Général à la grande Boucle ce n’est pas une quelconque opération de Com’ prévue dans l’agenda présidentiel, mais bien le hasard, quand la course passera non loin de chez lui à la Boisserie, comme n’importe quel citoyen lambda. C’est dans le Tour 1960. L’hiver précédent, c’était la mort du Campionissimo Fausto Coppi, on ne peut taire ce triste évènement. Aussi, c’est un italien, Gastone Nencini, qui emporte ce Tour 1960. C’est une surprise car « la bande à Bidot », équipe de France à l’époque, écrasait ce Tour, jusqu’à la dramatique chute de Roger Rivière alors qu’il avait toutes les cartes en main pour battre l’italien dans l’ultime contre-la-montre… Bref, le Général se met au bord de la route et voit non pas passer mais s’arrêter le peloton ! Le Tour saluait le Général et ce dernier serrait la main du champion de France, Anglade, du maillot Jaune, Nencini, avant de les gratifier d’un « Bonne route Messieurs ».
Jacques Chirac

Mais surtout, le pauvre Chichi, se faisait une joie avec Bernadette d’accueillir le Tour 1998 en Corrèze ; las, le jour du contre-la-montre, Jean-Marie Leblanc, alors directeur de l’épreuve, excluait l’équipe Festina pour dopage organisé avec le retentissement que l’on connaît. Ca n’empêchera pas le Président d’accueillir le directeur le soir même dans son château de Bity, en robe de chambre !
Valéry Giscard d’Estaing

Plus tard, après son mandat présidentiel, on reverra Giscard sur le Tour, la course et son ambiance semblent lui plaire…
Nicolas Sarkozy

Il est le seul Président de la République véritablement supporteur de cyclisme et du Tour de France. Il y est passé à de nombreuses reprises durant son septennat et avant, avait de multiples interventions pour le Tour : Tribune dans le Figaro pour le défendre en plein séisme Festina (ils n’étaient pas nombreux à cette époque), action pour permettre la célébration du centenaire en 2003 sur les Champs… Et parions qu’il sera de nouveau présent sur une étape de montagne cette année car pour lui : « C’est une course qui fait partie des petits bonheurs de nos compatriotes ».