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Comme la pluie et le vent...sauf au Racing Metro ?

Publié le 02 juillet 2011 par Ansolo

L'information n'est pas confirmée. Mais si elle devait se vérifier, nul doute qu'elle provoquera une nouvelle polémique entre les tenants de la tradition rugbystique et les partisans du modernisme.

Le futur stade du Racing Métro, l'Arena 92, pourrait être pourvu d'un toit. Pas rétractable, mais à demeure. Le projet prévoit l'utilisation du stade à d'autres fins que le rugby, comme l'accueil de concerts. Et la possibilité d'abriter ces manifestations sous un toit ajoute un confort appréciable qui participe au potentiel d'attractivité du projet, et à sa viabilité économique.

S'agissant de rugby, le précédent du Millénium Stadium de Cardiff démontre l'intérêt de pouvoir, dans certains cas, faire jouer le match à l'abris du vent et de la pluie. Mais la perspective que tous les matches soient disputés en indoor laisse perplexe.

Le rugby est un sport de plein air. D'aucuns disent même qu'il s'agit d'un sport d'hiver tant sa pratique est, dans nos contrées, concentrée dans les mois les plus froids de l'année. Evidemment, il n'est pas forcément agréable de pratiquer le rugby dans la boue et les frimas (encore que disputer une rencontre dans ces conditions n'est pas nécessairement plus ennuyeux que de jouer sur un terrain dur comme le béton...). Pour autant, cet aspect du jeu est consubstanciel à l'ovalie. L'âpreté des joutes hivernales laisse la place, aux beaux jours, aux phases finales qui s'achèvent, à l'été, sous le soleil d'Austerlitz des vainqueurs de boucliers.

"Comme la pluie et le vent, l'arbitre fait partie du jeu", dit l'adage. Il se pourrait qu'au Racing Metro, il ne reste plus qu'un membre valide dans ce tryptique. Imaginez la tournure d'une partie où il ne resterait que l'arbitre à blâmer pour une défaite, quand les éléments climatiques  resteraient à l'entrée du stade...

Au-delà de l'imagerie d'Epinal, ce sont les conditions changeantes, la force du vent, l'humidité ou la sécheresse de l'atmosphère, qui vont décider de la tactique à adopter et faire ressortir les qualités stratégiques et techniques d'une équipe. Placer le rugby sous serre, c'est prendre le risque d'un jeu cultivé "hors sol", à l'aspect éclatant mais, au final, à la saveur bien fade.

Au final, on peut trouver pour le moins discutable que l'IRB, pourtant si conservatrice sur bien des aspects du jeu, accepte une telle éventualité. La rentabilité économique ne peut pas, ne doit pas tout justifier.


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