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Didi, le Diable

Publié le 02 juillet 2011 par Jlhuss

Pour le premier jour, pas de portrait d'Ancien, mais une figure du Tour !

Didi, le Diable
C'est le seul, à posséder la pleine légitimité pour courir à côté des coureurs du Tour (ce qui est parfaitement imbécile et très dangereux), parce qu'il ne le fait quà distance respectable et sur des endroits soigneusement repérés. Quand il y a le moindre risque, il se contente de sauter sur le bord comme... un démon.
C'est un Teuton fichtrement sympathique, connu de toute la caravane et qui ne rate aucune étape grâce au camping car qu'il a bricolé dans une vieille camionnette, pleine de divers costumes de démons.
J'ai nommé Didi le Diable, el Diablo, Didi Senft de son vrai nom. En rouge et noir, vous le verrez tous les jours avec son trident, sa corne et son rire de stentor sur un bord de route et si ça ne flingue pas trop à ce moment, nombreux sont les coureurs qui lui font un signe amical ou qui, par dérision, se signent devant lui. Il se dit que quelques-uns, tordus de rire sur leur bécane, lui ont lancé de l'ail pour conjurer le mauvais sort !
Ce retraité septuagénaire est également un bricoleur de génie qui a inventé 109 types de vélo dont certains parfaitement improbables. A ce titre, il figure dans le Guinness des Records.
Didi, le Diable
En France, en Belgique, aux Pays-Bas, en l'Italie, on l'adore. Il n'y a que chez les pisse-froids suisses qu'il a eu des ennuis avec la police en 2006, quand il a peint son trident sur la route du Tour de la Confédération (car el Diablo ne suit pas que la Grande Boucle) : il fut condamné par la police locale à effacer ces traces sur le goudron après avoir payé une amende, faute de quoi il était mis en cabane !
Pendant le Giro 2007, alors que le Diable courait à côté de coureurs échappés, le mexicain Julio Alberto Perez Cuapio, hilare, lui a pris son trident pour feindre de le planter dans le dos de Piepoli, provoquant l'hilarité générale.
Didi, on le voit sur les grands Tours, mais aussi aux Jeux Olympiques (Atlanta, 1996 ; Sydney, 2000) ainsi qu’à la Coupe du Monde 1994 de football (USA) alors que sa retraite est modeste. Il se dit qu'il bénéficie de quelques discrets mécènes.
D'accord, ce n'est pas intello. Cela peut sembler ridicule, même. Mais le monde a besoin d'une part de dinguerie sympathique, et ce genre de personnage est d'utilité publique. Sans lui, le Tour ne serait plus tout à fait ce qu'il est, tout comme la caravane sans les saucissons Cochonou ("fournisseurs officiels du Tour de France"... on imagine Contador et Schleck s'affronter sur le Galibier en dégustant un saucisson-cornichons, avec, pourquoi pas une petite côte!) ne serait plus la caravane... Il fait rire de nombreux spectateurs, coureurs et accompagnateurs. Il en fait sourire une infinité. Que les autres se contentent de l'indifférence au lieu de persifler... à qui fait-il du mal ?

Didi, le Diable

benjamin


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